Architecture, l'esprit du lieu

Est-éthique du réemploi

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Par Lionel Blaisse, le 13 mai 2024.
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© Anne-Emmanuelle Thion

Depuis vingt-cinq ans, Thierry Grundman parcourt l’Inde et l’Asie du Sud-Est afin de sourcer ces objets du quotidien – façonnés par la main de l’homme il y a des décennies, voire des siècles – conjuguant chacun l’utile et le beau.

Acheté en 2004, le Domaine de Quincampoix héberge Atmosphère d’Ailleurs, sa société d’import-export d’antiquités du monde. Les beaux volumes rénovés de cet ancien relais de chasse XVIIe de la vallée de Chevreuse se prêtent à merveille pour restituer l’esprit Wabi-Sabi de cette collecte sans cesse renouvelée de pièces architecturales ou vernaculaires dont les « matières ont des rides de voyage, de nature, de lumière…

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    Atmosphère d’Ailleurs

    Domaine de Quincampoix

    Route de Roussigny

    91470 Les Molières

    Tél. : +33 (0)1 60 12 68 26

    www.atmospheredailleurs.com

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 55
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    Cinna, le télétravail chamboule la maison

    Par Anne-Marie Fèvre, le 10 janvier 2023
    La 16e édition du concours Cinna révélateurs de talents a sélectionné quatre jeunes designers. Sur le thème du télétravail dans un intérieur écologique, ont émergé quatre propositions. Astuces et poésie. Arthur Van-Poucke nous entraine « Ailleurs », Nicolas de Vismes monte sa « Caval », Juliette Collin allume une « Surface » chaude et Robin Thannberger nous branche avec « Kroc ». Ils sont les quatre lauréats du 16e concours Cinna révélateur de talents 2023. Le thème qui leur fut proposé était : « Le home office sous contrainte carbone ». Ou « Pourquoi faire du bureau sa 2e maison quand on peut faire de la maison son 2e bureau ? » Depuis vingt ans, le bureau ne cesse de se transformer, il est devenu à la fois ouvert et intime, offrant aux designers un terrain de jeu pour le recomposer, de l’espace au mobilier, de la lumière à l’acoustique. Mais la pandémie a imposé le télétravail, qui s’est improvisé dans les appartements et maisons. Comment rendre l’activité professionnelle plus compatible avec une vie familiale, dans des espaces exigus ? À cette commande se greffe un autre défi, l’approche écologique, exigée depuis 2019 par la compétition Cinna. Au beau, au fonctionnel s’ajoute la notion de bon. Le lauréat Robin Thannberger a bien saisi l’équation. Il s’adresse « à ceux qui n’ont pas de bureau à la maison ». Il a inventé « Kroc », une desserte compacte qui complète une table ou se place devant un canapé, un fauteuil. Avec sa multiprise intégrée, ce poste de travail en liège, silencieux, antichocs, se déplace facilement. Dans Kroc, qui délimite un petit espace, on range ses outils de travail, on débranche les outils électroniques en un seul geste, ce qui aide à maîtriser sa consommation d’énergie. Il a été conçu dans le Var, région productrice de liège, dans un circuit court. Où Robin Thannberger, diplomé de l’EnsAD Paris est installé, avec son studio Ento. Pour travailler chez soi, Nicolas de Vismes propose un projet minimal de tréteaux fonctionnels et esthétiques. Son nom de « Caval » indique qu’il est mobile, il se déploie et s’installe très simplement dans tout espace. Son style industriel et intemporel, sa conception robuste et durable, ses matériaux (chêne massif, teinté ou naturel, aluminium laqué, cuir végétal ou lin) lui permettent de s’adapter à différents intérieurs. Ce diplômé de l’Ecal de Lausanne a collaboré aussi bien avec Christophe Pillet qu’avec la marque Seb. Quand on travaille en position statique chez soi, on a souvent froid, un pull à col roulé ne suffit pas. Juliette Collin a alors imaginé le bureau « Surface » chauffant. Il s’appuie sur la technologie par infrarouge, consomme moins qu’un chauffage traditionnel. La chaleur émise par rayonnement est similaire à celle du soleil : elle traverse les parois de verre du bureau et réchauffe l’usager gelé. Juliette Collin est en soutenance de diplôme à l’ENSCI-Les Ateliers. Enfin, Arthur Van-Poucke permet d’être « Ailleurs ». Quand on conçoit chez soi, on a souvent besoin d’une petite pause. Il a imaginé un luminaire pour s’évader. Il est fabriqué à partir de chutes de PMMA colorées, récupérées dans une entreprise de distribution de
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    Architecture un lieu

    Une adresse pour bien choisir son radiateur

    Par Nat Lecuppre, le 2 février 2024
    Le spécialiste de radiateurs d’exception, Estrada, vient d’ouvrir son deuxième showroom près du Jardin du Luxembourg, au 97, boulevard Raspail, à Paris. Les radiateurs sont devenus au fil du temps des éléments d’art et de décoration. Estrada est distributeur et concepteur de radiateurs. Ses produits allient performance énergétique, esthétique et originalité. Estrada est spécialiste du radiateur, depuis plus de soixante ans. Il est reconnu pour son savoir-faire dans le chauffage électrique et central. L’entreprise propose un large choix de radiateurs électriques et à eau chaude haut de gamme, signés Estrada ou conçus par des fabricants reconnus (Acova, Campa, Cinier…). Les gammes proposées vont du look moderne ou rétro, sculpturaux ou discrets, tous faits de matériaux nobles. Estrada vend également, sur son site internet et dans ses showrooms, des équipements de climatisation, des luminaires design et des accessoires pour la maison connectée. Ce nouveau showroom renforce la présence d’Estrada en France. Plus de 250 radiateurs y sont exposés. Les espaces sont dédiés aux particuliers, architectes et décorateurs. Des pièces d’exception peuvent être vues, comme le radiateur Sevilla, à inertie rayonnant, décoratif, programmable et connecté. Ce dernier a reçu le Prix de la Maison 2023 (catégorie « chauffage-énergie ») organisé par Le Journal de la Maison, Maison et Travaux et Mon Jardin, Ma Maison. Sevilla, de 5,8 cm d’épaisseur et aux lignes épurées, est une véritable pièce de décoration. Sa fonction « Boost » permet une montée en température rapide. Associé à un boîtier de commande Eco Zen, il permet de réaliser des économies d’énergie. Showroom à voir pour concevoir son projet de décoration ou d’architecture d’intérieur.
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Une escale hellénique dans la capitale

    Par Nat Lecuppre, le 7 juillet 2025
    Depuis quarante ans, la maison Mavrommatis fait découvrir la gastronomie grecque à Paris. Les trois frères chypriotes offrent une nouvelle destination dans la capitale avec leur nouveau flagship situé au 260, rue du Faubourg-Saint-Honoré dans le 8e arrondissement. Pour l’architecture intérieure de cette adresse, les propriétaires ont fait appel à l’architecte Régis Botta. Sa cuisine enchante les convives en ravivant, avec leurs plats et mézédès, leurs souvenirs de vacances chez les Hellènes. Mavrommatis célèbre l’art de vivre méditerranéen. Le fil rouge du projet de l’architecte Régis Botta est donc la Méditerranée. Les lieux répartis sur deux niveaux plongent les clients dans un environnement tout en rondeur et immersif. Au rez-de-chaussée, on découvre un espace traiteur et épicerie fine. On trouve également un petit espace pour se restaurer sur place. Au sous-sol, une cave à vin dévoile une sélection de vins grecs et chypriotes sélectionnés par la maison. Le concept architectural. Pour l’espace traiteur, Régis Botta revoit les codes de la maison Mavrommatis. Le bois et le vert de la marque deviennent davantage des clins d’œil à la terre natale des propriétaires. On a différentes nuances de vert (un vert des olives grecques, un vert des forêts de cyprès de Chypres…). Dès l’entrée de la boutique, tout est conçu avec harmonie et rondeur. Les murs se fondent avec le plafond. Les grandes vitrines de présentation réfrigérées des produits frais sont arrondies et organiques. L’utilisation du Corian® a permis d’obtenir cette forme courbe. Régis Botta reprend le thème de l’huile d’olive pour théâtraliser l’espace dotés de grands panneaux en verres teintés et un sol en mosaïques de verre aux tessons en forme d’olives. Un grand meuble à pâtisseries en verre et métal martelé vient compléter le mobilier mis en place ainsi que de larges étagères murales rétroéclairées. Un espace restauration. Pour pouvoir savourer les mets sur place, un petit espace restauration est créé. Il est situé dans la continuité de l’espace traiteur. C’est un espace avec un plafond vouté peint à la main de motifs naïfs et poétiques. La constellation dessinée invite à la rêverie. Elle est un clin d’œil à la Grèce avec le soleil et la Grande Bleue. L’architecte renforce cette ambiance méditerranéenne avec un grand voilage vaporeux, des cimaises en bois, des tables en pierre et des assises de couleur olive. Une cave d’exception. Au sous-sol, la cave est conçue comme un fût. Tel un sanctuaire, elle recèle une sélection de vins grecs. Une carte viticole au mur complète la découverte œnologique. Afin d’agrandir l’espace majestueux, l’architecte prend le parti de mettre un plafond en miroir. Les parois en bois sont sculptées de casiers et d’étagères rétroéclairées. Une table en travertin au centre de la pièce invite les hôtes à déguster les boissons. Une attention particulière portée à chaque détail, comme dans tous ses projets, Régis Botta a su faire de cette nouvelle adresse un repaire digne de Dionysos.

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