Architecture, l'esprit du lieu

Est-éthique du réemploi

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Par Lionel Blaisse, le 13 mai 2024.
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© Anne-Emmanuelle Thion

Depuis vingt-cinq ans, Thierry Grundman parcourt l’Inde et l’Asie du Sud-Est afin de sourcer ces objets du quotidien – façonnés par la main de l’homme il y a des décennies, voire des siècles – conjuguant chacun l’utile et le beau.

Acheté en 2004, le Domaine de Quincampoix héberge Atmosphère d’Ailleurs, sa société d’import-export d’antiquités du monde. Les beaux volumes rénovés de cet ancien relais de chasse XVIIe de la vallée de Chevreuse se prêtent à merveille pour restituer l’esprit Wabi-Sabi de cette collecte sans cesse renouvelée de pièces architecturales ou vernaculaires dont les « matières ont des rides de voyage, de nature, de lumière…

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    Atmosphère d’Ailleurs

    Domaine de Quincampoix

    Route de Roussigny

    91470 Les Molières

    Tél. : +33 (0)1 60 12 68 26

    www.atmospheredailleurs.com

    Numéro en cours

    Nº63

    Spécial Santé, Bien-être, Bien-vivre

    Couverture du NDA Nº63

    Novembre — Décembre 2025 — Janvier 2026

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    Architecture un lieu

    Un espace de travail hybride nouvelle génération

    Par Nat Lecuppre, le 29 mai 2024
    Le travail hybride a pris une place prépondérante dans notre vie. Mais on commence à arriver à ses limites. Steelcase, leader de l’espace de travail, a analysé et mené une réflexion pour proposer au sein de ses propres locaux l’espace hybride nouvelle génération. Analyse du travail hybride. Le travail hybride qui allie travail au bureau et à distance, présentiel et télétravail, a remis en question l’organisation des entreprises et les modes de fonctionnement de collaboration. Au bureau, les modes de travail sont multiples (flex office, coworking, smart office…). Les collaborateurs ont pris l’habitude de ne plus avoir de place attitrée ni d’horaires fixes. Des sondages révèlent que le télétravail est plus productif. Les salariés travailleraient un peu plus que dans un bureau physique. Mais les frontières entre vie privée et vie professionnelle se réduiraient. Le risque du télétravail est de voir mal circuler l’information. Le fait qu’elle soit mal diffusée, cela implique un risque de décisions malencontreuses, une perte de temps et des incompréhensions. Ce point est crucial dans la vie de l’entreprise. Il est indispensable de partager et d’accéder à toutes les informations. L’information passe par l’interaction et par des traces écrites pour une meilleure diffusion et une bonne compréhension. Le télétravail comporte un risque d’isolement. La proximité est un critère qu’il faut développer. Les équipes doivent communiquer, échanger pour préserver et même resserrer les liens. La problématique est de trouver le bon équilibre entre le physique et le virtuel. Fort de ce constat, Steelcase a revu la configuration de ses bureaux à Munich. Ce hub européen, appelé le LINC (Learning + Innovation Center), a vu comme toutes les entreprises son taux d’occupation diminuer. Pour cela, un projet dénommé Leading with the LINC est mis en place avec des designers, chercheurs, spécialistes produits et responsables RH. L’objectif étant de regrouper les collaborateurs non plus sur trois bâtiments contigus mais sur deux. Les trois fondements sont la densité d’occupation des lieux, la proximité et le sentiment d’appartenance.   Un nouveau LINC. Imaginé comme un projet d’urbanisme, le site est constitué de quartiers interconnectés. Chacun peut travailler comme il le souhaite toute la journée, d’un mode à l’autre. On y trouve ce que l’on souhaite à tel ou tel espace (équipements, outils, collègues…). Pour une meilleure adaptation des espaces aux attentes de chacun, il fallait répondre aux besoins collectifs et individuels, proposer des espaces ouverts et fermés, des espaces flexibles et encourager le travail sur place ou à distance. Les designers se sont basés sur l’encouragement de l’apprentissage et l’innovation, le développement du sentiment communautaire et le fait de vivre une expérience intuitive du travail hybride. Des espaces sont pensés pour favoriser l’apprentissage. Chacun doit pouvoir apprendre les uns des autres. Les espaces partagés offrent la possibilité de travailler partout dans le bâtiment selon ses besoins et ses activités. On trouve des zones de concentration ou de repos avec des espaces individuels, des lieux de coopération et de socialisation mais aussi des endroits d’apprentissage formel et informel. Les espaces comme les enclaves individuelles pour passer un appel vidéo, les lieux hyper collaboratifs sont plus fréquentés. Les espaces de transition et les
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Deepki symbole de la transition énergétique

    Par Nat Lecuppre, le 4 septembre 2024
    Deepki, leader mondial de l’ESG (Environnementale, Sociale et de Gouvernance), accompagne les acteurs de l’immobilier dans leur transition zéro carbone via la data intelligence. La société est en plein essor depuis une levée de fonds en 2022 de 150 millions d’euros. Elle connaît alors une forte croissance et passe de 150 à 400 collaborateurs, ce qui entraîne des changements d’organisation. Le premier est un déménagement de ses bureaux pour un site atypique qui incarne parfaitement son image. Deepki prend à bail un immeuble situé au 7, villa du Clos-de-Malevart à Paris (XIe), entièrement réhabilité par le groupe immobilier Galia avec h2o architectes. Ce projet immobilier, particulièrement ambitieux sur le plan environnemental, traduit le fort engagement de Deepki en faveur de la qualité de vie au travail de ses collaborateurs et de la sobriété énergétique et environnementale de ses installations. Une vitrine pour Deepki. Les lieux des nouveaux bureaux devaient servir de vitrine et offrir des espaces de travail répondant aux attentes des collaborateurs et aux nouveaux modes de travail. Le bâtiment à l’architecture industrielle est ouvert sur l’extérieur. Il bénéficie d’un grand volume vitré en surélévation. La lumière naturelle est omniprésente. Des espaces extérieurs composés de deux patios et d’une toiture végétalisée avec des zones potagères invitent au travail informel et sont des lieux de vie tout au long de la journée. Le bien-être des collaborateurs est optimisé avec une multitude de services, une cafétéria, une salle de fitness… Un projet environnemental. Ces bureaux inscrivent encore plus Deepki dans son positionnement éco-responsable. Les lieux étaient autrefois une ancienne concession automobile. Avec le temps, le site réhabilité incarne l’évolution vers une mobilité douce. De nombreux vélos sont mis à disposition pour les collaborateurs ; un petit geste qui contribue à la diminution des émissions de CO2. Les enjeux environnementaux ont tenu une place importante dans la conception du projet par Galia. Les labels HQE et Biodivercity® étaient ciblés. Toujours dans une démarche écologique, le parti pris architectural a été d’opter pour plus d’open space, peu d’espaces cloisonnés, d’utiliser des PhoneBooths et de privilégier une seconde vie du mobilier. Toutes les solutions et mesures comme Nooco proposées par Deepki à ses propres clients sont appliquées dans ce projet. Le Clos-de-Malevart est la plus belle vitrine dont pouvait rêver Deepki pour ses performances énergétiques et environnementales. Le site incarne les valeurs de la société et l’engagement de ses collaborateurs.
    Appartement Haussmannien, par Sandra Benhamou
    Talents

    Sandra Benhamou, quand l’élégance est de mise

    Par Sipane Hoh, le 10 avril 2024
    Avant de créer son agence parisienne, Sandra Benhamou a travaillé dans l’industrie du cinéma et pas n’importe où, aux États-Unis, elle a aussi vécu cinq ans à Londres. Des années qui ont influencé cette autodidacte aux origines italo-tunisiennes devenue, depuis, architecte d’intérieur aux multiples talents qui a su conquérir les cœurs de ses clients. Collectionneuse d’art contemporain et de photographie, férue de cinéma, admiratrice des grands maîtres de l’architecture et du design italien, Sandra Benhamou revendique des influences multiples. L’architecte d’intérieur parisienne, qui crée avec son instinct, repense les circulations afin de fluidifier les espaces pour les rendre conviviaux, développe des atmosphères soignées et crée des univers où il fait bon vivre. Qu’il s’agisse d’un appartement haussmannien à Paris, d’une maison de campagne ou d’une architecture balnéaire, la femme de l’art trouve toujours la bonne solution. En s’inspirant de l’histoire du lieu et se basant sur le mode de vie de ses clients, elle établit ses priorités, guide ses choix et façonne ses intérieurs. Ces derniers, pensés avec soin, présentent des pièces singulières produites en série limitée, créées sur mesure et réalisées par des artisans d’art. Dans ses projets, l’architecte d’intérieur croise des pièces vintages chinées aux puces avec des œuvres estampillées acquises auprès des maisons de ventes et des céramiques contemporaines issues des meilleures galeries. Ce qui fait la singularité des intérieurs de Sandra Benhamou. Cette dernière affectionne les teintes sourdes comme l’ocre, le sable, le crème, des tons sobres qu’elle ponctue de chaudes touches de jaune, d’orangé ou de kaki pour insuffler du caractère. Et même si elle privilégie les matériaux naturels comme l’orme, le lin, le travertin, la femme de l’art s’emploie à confronter plusieurs éléments entre eux. Ainsi, dans une cuisine, les portes de nickel vieilli contrastent adroitement avec l’inox du plan de travail quand les murs tapissés de soie sauvage instillent délicatesse et sophistication à un salon d’esprit minimaliste. Diplômée de l’Essec, mais autodidacte dans le domaine de l’architecture intérieure, celle qui a débuté sa carrière par la réalisation de sa propre maison de campagne dans les Hamptons a fondé dès 2010 son propre agence parisienne, située place du Palais-Bourbon. C’est là qu’entourée d’une équipe soudée et adroite, la décoratrice développe plusieurs projets publics ou privés en simultané. Soucieuse du sens du détail et de la qualité des finitions de ses réalisations, Sandra Benhamou passe adroitement d’un projet à un autre avec la volonté de toujours se renouveler. Appartement avenue Victor-Hugo À Paris, à deux pas de la place de l’Étoile, au cinquième étage d’un immeuble Haussmannien, Sandra Benhamou a intégralement repensé et restructuré un appartement familial de 280 m². Après une vingtaine d’années passées à New York travaillent dans l’univers de la haute joaillerie, les propriétaires, de retour à Paris, ont souhaité créer un espace élégant dans une atmosphère paisible. Après avoir écouté les divers souhaits des usagers, l’architecte d’intérieur a conservé l’entrée majestueuse, qu’elle a restaurée avec la plus grande délicatesse. De même, la triple réception classique initiale de l’appartement a été transformée en une

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