Urbanisme

Hexadone, une plateforme au service des territoires

Par Laurent Denize d’Estrées, le 10 juillet 2023.
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La Banque des Territoires et Orange s’associent pour créer HEXADONE, une co-entreprise destinée à proposer une plateforme numérique pour gérer et valoriser les données territoriales.

Transformation énergétique et environnementale, attractivité, amélioration du bien-être des citoyens, mutualisation et optimisation des coûts d’infrastructures sont autant d’enjeux majeurs auxquels les collectivités de toutes tailles doivent faire face. Avec l’accélération de la numérisation de l’économie et de la société, les territoires doivent gérer des flux d’information de plus en plus riches. Or, ces données constituent tout autant un levier essentiel et incontournable pour améliorer la connaissance des territoires et le pilotage des politiques publiques locales qu’un enjeu majeur de souveraineté et de sécurité. Toutefois, la grande complexité technique, la quantité infinie de données provenant d’acteurs divers, les évolutions technologiques permanentes, les risques liés à la cybersécurité et à la fuite de données personnelles peuvent constituer des freins majeurs à la mise en œuvre efficiente d’une politique de gestion de la donnée territoriale.

Simple d’utilisation et adaptée aux outils existants des collectivités, la plateforme pourra s’appuyer sur un hébergement « sur site » ou un hébergement dans un cloud de confiance. Le haut niveau de cybersécurité de la solution offrira un gage de confiance et de souveraineté, indispensable aux collectivités et aux citoyens. La solution Hexadone prendra en compte la protection des données personnelles.

Christel Heydemann, directrice générale du groupe Orange, déclare : « La maîtrise et l’exploitation en toute confiance des données territoriales sont cruciales pour les collectivités locales, déjà engagées dans une profonde transformation numérique. En effet, la richesse de ces informations est essentielle pour renforcer l’action publique et accompagner l’ensemble des parties prenantes, des agents publics aux entreprises, des commerces aux citoyens. »

Olivier Sichel, directeur de la Banque des Territoires, déclare : « Acteur de proximité et de confiance des collectivités territoriales, la Banque des Territoires s’associe à l’expertise et l’expérience d’un grand groupe français pour répondre au besoin complexe et critique des différentes collectivités locales de maîtriser et d’exploiter les données de leurs territoires. »

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L'événement

Shop, le salon pour ­choper le client

Par Anne-Marie Fèvre, le 8 avril 2023
Du 4 au 6 avril 2023, à la Porte de Versailles, s’est tenue la rencontre consacrée à l’ensemble de la filière Marketing Point de Vente (MPV). Bilan, et remise de prix lors du gala du 15 juin. Née de la fusion de POPAI (Point of Purchase Advertising International) et de l’A.R.E (Association for Retail Environment), Shop France est une association destinée à servir les intérêts des annonceurs, distributeurs, créatifs, producteurs travaillant dans le domaine du marketing point de vente. Forte de plus de 2 100 adhérents à travers 17 bureaux internationaux, présidée par Posper Hayoun, cette association est la première mondiale dédiée au retail. Elle s’appuie sur la notion « d’expérience client », apparue en 1982 avec les travaux de Holbrook et Hirschman. Une expérience définie comme « un état subjectif de conscience accompagné d’une variété de significations symboliques, de réponses hédonistes et de critères esthétiques ». C’est sur ce terrain subjectif que joue Shop ! Le Salon. Les exposants – producteurs et créateurs de marketing – proposent de nouveaux systèmes de présentations attirantes et de publicité aux clients : mobiliers cartons, bornes, innovations. Ils s’adressent aux grandes et petites marques qui ont sans cesse l’obligation de renouveler leurs mises en scène en fonction de la période. Pour Sandrine Jean, directrice générale de Shop ! Le Salon 2023 a mis à jour les tendances du retail : circularité, réemploi, biosourcing, seconde main, vrac, refill, RSE… « Moins mais mieux, conclut-elle. Le visitorat est certes en baisse, 9 000 personnes, mais plus qualifié, du luxe à la grande distribution. » Se sont tenus des ateliers, une quarantaine de conférences : recherche des solutions concrètes pour diminuer l’empreinte carbone, « omnicanalité » (tous les canaux de contact et de vente possibles) et expériences réelles et virtuelles. À la soirée de gala du jeudi 15 juin au Pavillon d’Armenonville, révélation festive en grande pompe et musique de la 59e édition des Shop Awards ! Sur 116 nominés, les prix ont particulièrement récompensé les producteurs, les créateurs-designers de Strada Marketing, Cameleon Group, Marie-Laure PLV.
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Talents

L’esprit d’Issey toujours ici !

Par Lionel Blaisse, le 10 février 2025
L’esprit d’Issey Miyake est toujours aussi vivant deux ans après sa disparition. Paris – sa seconde patrie durant un demi-siècle – poursuit son odyssée créative grâce à son nouveau flagship mis en… Seine par son compatriote et designer Tokujin Yoshioka. Le Japonais qui voulait habiller la rue – ayant vécu en direct Mai 68 – a su transmettre sa passion pour cet espace presque infini, car sans cesse renouvelé entre le vêtement et le corps, à ses disciples qui l’explorent à leur tour. En réinventant « un compromis entre l’artisanat et la technologie, le savoir-faire et l’outil, le beau et l’utile, la forme et la fonction, la création et l’inachevé 1 », ils font vivre son concept A piece of cloth 2 ! Marques de fabrique(s). À peine diplômé en design de l’Université des beaux-arts Tama, Issey Miyake débarque à Paris en 1965. Âgé de 27 ans, il s’inscrit à l’École de la chambre syndicale de la couture. Après son passage chez Guy Laroche puis Givenchy, il sait que la haute couture ne sera pas sa tasse de… thé. Il fait un détour à New York avant de rentrer à Tokyo pour y créer en 1970 le Miyake Design Studio. S’il participe dès l’année suivante à la Design Week new-yorkaise, c’est dans notre capitale qu’à lieu deux ans plus tard son premier vrai défilé de prêt-à-porter. Réfutant les diktats de la mode, à commencer par l’inhumaine perfection des tops modèles, il ne cherchera jamais à suivre les tendances. Convaincu que le bonheur réside dans la modernité et la légèreté, ne se passionne-t-il pas pour la matière, de sa fabrication à sa mise en œuvre qu’elles soient artisanales ou technologiques. Qui aime bien châtie bien ; son insatiable curiosité créative va l’amener parfois à maltraiter cette seconde peau, qu’il plisse, gaufre, tatoue, soude, ébouillante, scarifie, voire la brûler. Il collabore avec autant d’appétence avec les manufactures, les ingénieurs et chimistes qu’avec les artistes et designers, de Christo à Ettore Sottsass ! Renaissance ou Restauration ? Les quatre hôtels particuliers regroupés pour héberger les studios d’Europe 1 ont retrouvé leur intégrité à la suite du départ de la chaine de radio. Démarrés en 2018, le chantier de cette restauration d’envergure – baptisée Renaissance – s’est longtemps dissimulé derrière une palissade où les portraits des ouvriers en armure ou en bustier à fraise ont… défilé. Cependant, le transfert du flagship d’Issey Miyake Paris de la rue Royale à la rue… François-Ier n’a aucune signification symbolique si ce n’est de pouvoir saisir l’opportunité de passer du faubourg Saint-Honoré au Triangle d’or élyséen – temple planétaire de la Mode – en réinvestissant le rez-de-chaussée et le 1er étage d’un des hôtels rénovés ! Quant à la succession du maître, celui-ci a toujours su travailler en équipe et donner leurs chances à ses assistants. Il en avait été ainsi dès 1999 quand il avait transmis la direction artistique de ses collections à Naoki Takizawa pour mieux se consacrer à la création d’A-POC avec Dai Fujiwara. Traversés par la lumière naturelle, les 360 m2 aménagés par Tokujin Yoshioka se veulent presque éthérés. Prédominante, la blancheur des deux volumes futuristes
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Architecture, l'esprit du lieu

Le premier pas sur la Piste des Géants

Par Sipane Hoh, le 7 avril 2025
À Toulouse, Studio Montazami et Tezuka Architects mettent leur connaissance en diapason pour une réalisation hors site baptisée NIWA Toulouse Aerospace. C’est une construction pionnière ainsi qu’un signal architectural fort qui promeut une nouvelle manière de travailler. C’est l’histoire d’une rencontre inopinée mais néanmoins fructueuse qui a débuté en 2017, à Paris, à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine, en marge du Global Award for Sustainable Architecture qui désigna l’agence japonaise Tezuka Architects (Takaharu Tezuka + Yui Tezuka) comme lauréate. Suite à un appel d’offres commun, les deux agences d’architecture ont été sélectionnées pour un projet qui favorise la recherche de nouvelles solutions éthiques et une démarche civique en architecture. À Toulouse, prenant place dans la ZAC Montaudran Aerospace, NIWA qui signifie jardin en japonais et voué à devenir le siège social de GA Smart Building, constitue l’amorce du campus tertiaire, le TMA NewGen, dont le concours fut remporté en 2020 par les deux agences d’architecture. Encore en projet, l’ensemble comporte trois parcelles. Tandis que côté sud-ouest le site est bordé par la rocade A620, côté nord-est il est bordé par la Piste des Géants, une ancienne piste de l’Aéropostale, inscrite en partie aux monuments historiques. C’est donc sur une parcelle stratégique, située au sein du berceau de l’aviation civile non loin de la Halle de la Machine que prend forme l’immeuble tertiaire qui constitue à la fois un lieu de vie, de travail mais aussi de culture et de loisirs. Une architecture vertueuse tendant vers le monde post-carbone. Dès le départ, les architectes aspiraient à faire plus de place à la nature. Ainsi, le bâtiment a été reculé par rapport à l’avenue de l’Aérodrome-de-Montaudran, pour pouvoir laisser la place à un parc paysager comprenant diverses essences locales. Mieux cerner le monde de travail. Contrairement à la logique d’une tendance actuelle qui propose une seule entrée pour l’immobilier tertiaire, Niwa s’est dotée de plusieurs accès communiquant entre eux au travers du rez-de-chaussée en triple hauteur. Tandis que l’une des entrées se trouve du côté de la Piste des Géants et compose avec une cafétéria et un local commercial, une entrée secondaire prend place sur le versant sud-est du bâtiment. Quant au troisième accès, il fait face à la future passerelle qui enjambera la rocade autoroutière. Le socle constitue ainsi un véritable lieu de vie. Par ailleurs, profitant de la déclivité du terrain, les architectes ont conçu plusieurs espaces en gradins suivant la pente, formant un auditorium ainsi qu’un showroom et une bibliothèque. L’édifice tertiaire se distingue par ses grandes surfaces vitrées et le jeu habile de ses volumes dans le but d’une adaptation meilleure à son environnement et pour garantir des vues obliques à ses usagers. De même, les plans ont été élaborés de façon à faciliter l’interaction et offrir des espaces centraux de rencontres aux utilisateurs des lieux. Des recherches spatiales ont été menées par les deux agences pour mieux cerner le monde de travail et le rapprocher autant que possible de l’univers domestique. En conséquence, les espaces extérieurs font partie de chaque étage et sont

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