Architecture, l'esprit du lieu

Immersion urbaine dans l’univers Renault

Par Nat Lecuppre, le 11 février 2025.
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rnlt© : le nouveau format de distribution compact et immersif de Renault. © CHARPENTIER, Thibault/Myphotoagency

Renault souhaitait développer sa relation de proximité avec ses clients et diversifier son offre. La marque a fait appel à l’agence de Branding et de design Lonsdale pour l’accompagner et lui concevoir un nouveau concept.

Lonsdale a imaginé un nouveau concept de point de vente baptisé rnlt©. Ce nom à la typologie moderne, compacte, est un condensé de la marque. C’est une belle vitrine urbaine. Les showrooms expérientiels sont implantés en cœur de ville, dans des zones de forte affluence en hypercentre ou dans de grands centres commerciaux.

La première adresse parisienne est située au 104, boulevard Haussmann, dans le 8e arrondissement.

Les lieux d’une superficie de 180 m2 mettent en valeur jusqu’à trois véhicules. Les nouveautés telles que la Renault 5 E-Tech y sont exposées. Les produits dérivés The Originals (miniatures, collections textiles et lifestyle) sont mis en vente sur place. Le design des lieux est imaginé dans la continuité des stands motorshows et de la boutique éphémère du 33 Champs-Élysées. On y retrouve les emblèmes, un sol en losanges en grès cérame, un écrin noir souligne les couleurs pop des produits. Une attention particulière est portée à l’éclairage pour mettre en valeur les espaces.

Les showrooms sont expérientiels et proposent une immersion totale dans l’univers Renault. La devanture avec son losange géant « Nouvel R » et les lettres rnlt changent de couleurs selon les événements et les envies. Les mots d’ordre pour le concept rnlt sont design, convivialité et rencontres. Les vendeurs accueillent les clients dès l’entrée autour d’une table avec une assise haute. Un lounge invite à un café. Les bureaux sont ouverts. Un configurateur permet de voir la disponibilité de l’ensemble de la gamme et de ses options. Ce concept, dédié aux véhicules électriques et hybrides, va se décliner de plus en plus en centre-ville (Paris, Neuilly-sur-Seine, Bruxelles, Milan, Rome, Rotterdam, Berlin, Séoul). Il renforce le positionnement de la marque dans la culture populaire.

Ce projet connaît un franc succès. Il est un atout pour séduire une clientèle urbaine CSP+.

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    Lonsdale

    8, rue Lavoisier

    75008 Paris

    Tél. : +33 (0)1 43 12 67 00

    www.lonsdale.fr

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 59
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    Un espace de travail hybride nouvelle génération

    Par Nat Lecuppre, le 29 mai 2024
    Le travail hybride a pris une place prépondérante dans notre vie. Mais on commence à arriver à ses limites. Steelcase, leader de l’espace de travail, a analysé et mené une réflexion pour proposer au sein de ses propres locaux l’espace hybride nouvelle génération. Analyse du travail hybride. Le travail hybride qui allie travail au bureau et à distance, présentiel et télétravail, a remis en question l’organisation des entreprises et les modes de fonctionnement de collaboration. Au bureau, les modes de travail sont multiples (flex office, coworking, smart office…). Les collaborateurs ont pris l’habitude de ne plus avoir de place attitrée ni d’horaires fixes. Des sondages révèlent que le télétravail est plus productif. Les salariés travailleraient un peu plus que dans un bureau physique. Mais les frontières entre vie privée et vie professionnelle se réduiraient. Le risque du télétravail est de voir mal circuler l’information. Le fait qu’elle soit mal diffusée, cela implique un risque de décisions malencontreuses, une perte de temps et des incompréhensions. Ce point est crucial dans la vie de l’entreprise. Il est indispensable de partager et d’accéder à toutes les informations. L’information passe par l’interaction et par des traces écrites pour une meilleure diffusion et une bonne compréhension. Le télétravail comporte un risque d’isolement. La proximité est un critère qu’il faut développer. Les équipes doivent communiquer, échanger pour préserver et même resserrer les liens. La problématique est de trouver le bon équilibre entre le physique et le virtuel. Fort de ce constat, Steelcase a revu la configuration de ses bureaux à Munich. Ce hub européen, appelé le LINC (Learning + Innovation Center), a vu comme toutes les entreprises son taux d’occupation diminuer. Pour cela, un projet dénommé Leading with the LINC est mis en place avec des designers, chercheurs, spécialistes produits et responsables RH. L’objectif étant de regrouper les collaborateurs non plus sur trois bâtiments contigus mais sur deux. Les trois fondements sont la densité d’occupation des lieux, la proximité et le sentiment d’appartenance.   Un nouveau LINC. Imaginé comme un projet d’urbanisme, le site est constitué de quartiers interconnectés. Chacun peut travailler comme il le souhaite toute la journée, d’un mode à l’autre. On y trouve ce que l’on souhaite à tel ou tel espace (équipements, outils, collègues…). Pour une meilleure adaptation des espaces aux attentes de chacun, il fallait répondre aux besoins collectifs et individuels, proposer des espaces ouverts et fermés, des espaces flexibles et encourager le travail sur place ou à distance. Les designers se sont basés sur l’encouragement de l’apprentissage et l’innovation, le développement du sentiment communautaire et le fait de vivre une expérience intuitive du travail hybride. Des espaces sont pensés pour favoriser l’apprentissage. Chacun doit pouvoir apprendre les uns des autres. Les espaces partagés offrent la possibilité de travailler partout dans le bâtiment selon ses besoins et ses activités. On trouve des zones de concentration ou de repos avec des espaces individuels, des lieux de coopération et de socialisation mais aussi des endroits d’apprentissage formel et informel. Les espaces comme les enclaves individuelles pour passer un appel vidéo, les lieux hyper collaboratifs sont plus fréquentés. Les espaces de transition et les
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    Paris, au ban(c) du progrès ?

    Par Lionel Blaisse, le 17 juin 2024
    150 ans après la révolution urbaine énergiquement opérée par le baron Haussmann qui me conforta comme l’une des plus belles villes du monde, suis-je encore désirable ? Si des préoccupations sécuritaires et sanitaires furent à l’origine de cette chirurgie réparatrice, le préfet de la Seine de Napoléon III sut me transfigurer via un profond lifting. L’urbanité résultant de ce nouvel art de vivre en ville alors offerte aux 1,8 million de Parisiens sera-t-elle toujours à l’œuvre à l’issue du grand charcutage actuel de mon tissu, annoncée pour l’ouverture des Jeux Olympiques portant mon nom ? Urbanité “Capital”. Privée de maire entre 1800 et 1977, ma destinée a été aux mains des préfets de la Seine. Le premier, Nicolas Frochot, perça les grandes voies napoléoniennes, celles de la Monarchie de Juillet l’étant par Claude-Philibert Berthelot de Rambuteau, par ailleurs à l’initiative des premières vespasiennes (1834). Cependant, c’est le baron Georges Eugène Haussmann – nommé par Napoléon III – qui va non seulement dessiner une bonne partie de mon réseau viaire – y compris souterrain avec le développement général du tout-à-l’égout – mais aussi réglementer et hiérarchiser la modénature architecturale des nombreux immeubles à venir. Mais ce qui va changer le quotidien de mes protégés, c’est d’avoir su associer à cette profonde refonte le premier programme concerté d’aménités et de mobilier urbain, confié à l’architecte Gabriel Davioud et à l’ingénieur des ponts & chaussées Adolphe Alphand. Ils ont grandement contribué à mon verdissement avec la création du Bois de Boulogne, des parcs des Buttes-Chaumont et Montsouris, mais aussi à travers l’implantation de nombreux squares. À la direction des promenades et plantations, ils contribuent à arborer mes avenues et boulevards, prescrivent des grilles en fonte au pied des arbres, ils en dessinent les bancs publics (8 428 déjà installés en 1869), les kiosques à journaux ou à musique, les colonnes Morris mais également les corbeilles à papier. Mais c’est Charles Garnier et Léopold Oudry qui conçoivent mes lampadaires et candélabres, alimentés au gaz (1865), avant ceux de Jacques Hittorf. Financées par un philanthrope, les fontaines Wallace pallient le manque d’eau potable après la Commune. Entre 1883 et 1896, le préfet Eugène Poubelle règlemente et organise le ramassage des déchets – déjà assujettis à un tri ! – et finalise mon réseau d’égouts. En juillet 1900, la première des neuf lignes de chemin de fer métropolitain – imaginées par Fulgence Bienvenüe et Edmond Huet – est inaugurée après de colossaux travaux ayant éventré un temps mes entrailles. On n’y aurait vu que du feu sans les remarquables bouches Art Nouveau d’Hector Guimard ! Dépassée par le progrès. Un siècle plus tard, la surmultiplication des moyens de transports – fruits du « progrès » – n’a cessé de détricoter, de grignoter une à une les aménités urbaines qui incitaient jusqu’alors les Parisiens à la flânerie, désormais victimes ou épris d’une vitesse insolente, dénuée de toute empathie pour les escargots que sont devenus les piétons. Rollers, trottinettes, vélos, motos, voitures, taxis, fourgonnettes, camions et autocars ont vampirisé non seulement la chaussée mais aussi mes 2 300 km de trottoirs. Bien que dédiés à ceux qui s’en vont à
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Franprix boosté par Oxygène

    Par Nat Lecuppre, le 12 février 2025
    Le groupe Casino fait appel à l’agence Intangibles Assets Design pour concevoir le nouveau concept de son enseigne Franprix, appelé Franprix Oxygène. L’objectif était de développer la commercialité, de renouveler l’expérience client et de faire de Franprix le meilleur voisin chez qui on aime faire ses courses. Façade, ambiance et parcours revus. La façade se dote d’une couleur complémentaire, un bleu ardoise, et d’une trame verticale qui soulignent l’identification du magasin. Une enseigne drapeau marque l’ouverture du lieu chaque jour. Une enseigne néon LED secondaire rappelle l’ADN commerçant de Franprix : courses, repas et services ! Le magasin s’ancre dans son environnement avec le design et le jeu graphique entre le numéro de la rue et le bardage. L’ambiance souhaitée est chaleureuse, dynamique et réconfortante. Les codes couleur retenus sont solaires et naturels. Les touches orange et beiges se marient avec les matériaux responsables (lames de bois recyclés…). Les plafonds sont en couleur et lumineux. Le carrelage blanc évoque la fraîcheur et la cuisine. L’orange affirme l’identité de Franprix. Le parcours client est repensé. Trois zones distinctes se succèdent. En entrant, la Zone Fresh est un véritable food hall dédié au frais à déguster. La Zone Market est dédiée aux courses pour la semaine. Et la Zone Caisse devient ultra marchande et servicielle. Acteur de la vie quotidienne. L’esprit bon voisin est cultivé. L’humain est remis au cœur du commerce de proximité. On trouve des caisses physiques assistées, les coups de cœur des équipes, les petites annonces entre voisins. Un dispositif est mis en place afin de recueillir les avis des clients. Une zone expo permet à un artiste du quartier d’exposer son œuvre. Une attention est portée à la signalétique. Le magasin devient communiquant. La signalétique crée des repères avec une théâtralisation des engagements RSE de Franprix. Les moments de consommation sont mis en avant (goûter, petit déj, apéro…). Une éco-conception est mise en place avec plus de 40 % de réemploi du mobilier (retail staging des gondoles). L’économie d’énergie est favorisée avec l’optimisation de la lumière naturelle, l’éclairage LED et une façade ouverte. La signalétique du magasin est en carton donc moins coûteuse et plus écologique. Des ateliers Workshop avec des franchisés ont permis de définir et de développer une offre plus diversifiée : une nouvelle marque sélection Franprix, les produits « meilleur rapport qualité prix », une formule midi à 5,50 euros (plat, dessert, boisson), une offre snacking variée, de la promo, des petits prix, une offre d’impulsion innovante et gourmande. Services et proximité. En tant que bon voisin, les services sont également mis à la page. Ils sont multiples (livraisons, casiers Vinted, location de biens en commun (rétroprojecteur, perceuse, petit électroménager…), gardiennage de clefs, bagagerie, station de recharge de vélo, prêts de caddies et de parapluie, bouquet de la semaine, etc. Le concept est modulable. Trois modèles sont proposés. On trouve le magasin de dépannage de 156 m2 comme au 276, avenue Daumesnil à Paris (12e), le magasin complémentaire de 272 m2 comme au 54, rue Belgrand (Paris 20e) et un magasin référent de plus de 450 m2 comme au 112, rue Cardinet (Paris 18e) et

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