Architecture un lieu

Le futur écosystème de Kiabi

Par Nat Lecuppre, le 25 mars 2023.
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En 2024, le site laboratoire de Kiabi sera installé à Lezennes, près de Lille. Réalisés par l’agence d’architecture Avant-Propos et Etixia, la filiale immobilière de Kiabi, les 30 000 m2 seront une vitrine du savoir-faire de la marque.

Une destination famille

Le projet véhiculera les valeurs du groupe et de ses engagements : « Toujours plus pour les familles ! »

Bien plus qu’un siège social, l’adresse ouverte sur la ville sera un lieu expérientiel, multifonction et multiactivité alliant le tertiaire au shopping et aux loisirs. Elle incarnera la vision de Kiabi avec cette nouvelle destination ouverte valorisant les familles. Un espace de vie accessible à tous reprendra les valeurs de la marque avec une mode et des solutions durables.

La vision 2030 de Kiabi

Le lieu mixte proposera des bureaux (15 000 m2 pour les collaborateurs de Kiabi et 6 000 m2 pour des tiers), un flagship « marketplace » de 3 000 m2, un pôle de restauration de 2 000 m2, une crèche de 350 m2 avec 35 berceaux, 5 800 m2 d’espaces paysagers et parvis destinés aux animations culturelles et sportives ainsi que de deux niveaux de parking (918 places de stationnement). L’espace restauration prendra une dimension conviviale et un jardin potager sera mis à la disposition de tous les occupants.

Un projet aux multiples enjeux

Pour Patrick Stassi, CEO Kiabi, l’entreprise doit créer de la valeur sociétale et économique mais être également un incubateur et accélérateur des solutions de demain. Pour Éric Grimonpon, Directeur général d’Etixia, les lieux sont pensés pour former une véritable place des familles. Ils recréent un lien entre la zone commerciale et la ville mais aussi entre les clients, les habitants et les salariés.

La réalisation de ce projet est fondée sur quatre axes stratégiques : être un commerçant local, devenir la marque préférée des familles, développer avec des impacts positifs et être des « kiabers » entrepreneurs ouvrant sur leur écosystème.

Un programme écoresponsable

Le futur site Kiabi est ouvert sur son environnement. La lumière naturelle y prendra place. Les plus hauts standards environnementaux sont visés. Les matériaux biosourcés en circuits courts sont privilégiés et proviendront du recyclage textile. En phase d’exploitation, une attention sera portée à la sobriété énergétique et à la préservation des ressources naturelles.

Ce programme d’envergure qui sera un nouveau modèle de destination familiale verra le jour avec une ouverture au public au 4e trimestre 2024. Dès cette date, après analyse des fréquentations, nous verrons si le pari de Kiabi est tenu et si sa vision représente bien celle de demain.

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    Etixia

    100, rue du Calvaire

    59510 Hem

    Tél. : +33 (0)3 20 81 45 82

    www.etixia.com

    Avant-Propos

    51, boulevard de Belfort

    59042 Lille Cedex

    Tél. : +33 (0)3 20 62 10 00

    www.avantpropos.com

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 52
    Couverture du Numéro 52 de NDA

    Quartiers revisités, le renouveau

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    Architecture, l'esprit du lieu

    Deepki symbole de la transition énergétique

    Par Nat Lecuppre, le 4 septembre 2024
    Deepki, leader mondial de l’ESG (Environnementale, Sociale et de Gouvernance), accompagne les acteurs de l’immobilier dans leur transition zéro carbone via la data intelligence. La société est en plein essor depuis une levée de fonds en 2022 de 150 millions d’euros. Elle connaît alors une forte croissance et passe de 150 à 400 collaborateurs, ce qui entraîne des changements d’organisation. Le premier est un déménagement de ses bureaux pour un site atypique qui incarne parfaitement son image. Deepki prend à bail un immeuble situé au 7, villa du Clos-de-Malevart à Paris (XIe), entièrement réhabilité par le groupe immobilier Galia avec h2o architectes. Ce projet immobilier, particulièrement ambitieux sur le plan environnemental, traduit le fort engagement de Deepki en faveur de la qualité de vie au travail de ses collaborateurs et de la sobriété énergétique et environnementale de ses installations. Une vitrine pour Deepki. Les lieux des nouveaux bureaux devaient servir de vitrine et offrir des espaces de travail répondant aux attentes des collaborateurs et aux nouveaux modes de travail. Le bâtiment à l’architecture industrielle est ouvert sur l’extérieur. Il bénéficie d’un grand volume vitré en surélévation. La lumière naturelle est omniprésente. Des espaces extérieurs composés de deux patios et d’une toiture végétalisée avec des zones potagères invitent au travail informel et sont des lieux de vie tout au long de la journée. Le bien-être des collaborateurs est optimisé avec une multitude de services, une cafétéria, une salle de fitness… Un projet environnemental. Ces bureaux inscrivent encore plus Deepki dans son positionnement éco-responsable. Les lieux étaient autrefois une ancienne concession automobile. Avec le temps, le site réhabilité incarne l’évolution vers une mobilité douce. De nombreux vélos sont mis à disposition pour les collaborateurs ; un petit geste qui contribue à la diminution des émissions de CO2. Les enjeux environnementaux ont tenu une place importante dans la conception du projet par Galia. Les labels HQE et Biodivercity® étaient ciblés. Toujours dans une démarche écologique, le parti pris architectural a été d’opter pour plus d’open space, peu d’espaces cloisonnés, d’utiliser des PhoneBooths et de privilégier une seconde vie du mobilier. Toutes les solutions et mesures comme Nooco proposées par Deepki à ses propres clients sont appliquées dans ce projet. Le Clos-de-Malevart est la plus belle vitrine dont pouvait rêver Deepki pour ses performances énergétiques et environnementales. Le site incarne les valeurs de la société et l’engagement de ses collaborateurs.
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    MBL mène toujours l’enquête

    Par Anne-Marie Fèvre, le 22 janvier 2024
    Très fouineurs, les architectes Sébastien Martinez-Barat et Benjamin Lafore ont bien investigué. En 2023, à Paris, ils mettent leurs élucidations en pratique, avec la reconversion de l’îlot haussmannien de l’APHP. On les a d’abord repérés à fureter un peu partout en France. À la revue Face b, avec Aurélien Gillier, où ils écrivent. À partir de 2015, on les suit à la Villa Noailles, où ils inventent des expositions aux sujets peu étudiés, comme les skateparks et les boites de nuit. On les retrouvera lors de la reconversion en cours de La Main Jaune à Paris. Les jeunes architectes Sébastien Martinez-Barat et Benjamin Lafore intriguent. Entre pop culture et radicalisme italien, un peu dandy un peu hardis, ils affirment leur volonté de participer à un débat sur l’architecture, qu’ils abordent « comme une recherche, une enquête ». Sébastien-Barat écrit : « En architecture on ne sait rien, notre savoir de réserve ne nous donne pas de longueurs d’avance… L’enquête dessine une trajectoire non linéaire, imprévisible et faite d’allers et retours. » Elle est la condition de la pensée éclectique qu’ils adoptent ; l’éclectisme serait « l’expres­sion d’une enquête bien menée »1. Ronds-points C’est peut-être parce qu’ils ont vécu dans des cités pavillonnaires, du « vernaculaire industriel », que ces deux jeunes larrons, nés en 1983 à Toulouse, vont « se reconnaître » à l’école d’architecture de la Ville rose autour d’une vision architecturale et urbaine peu enseignée. Comme les ronds-points et lotissements. Pas dans un culte d’une banalité esthétisée si prisée, mais dans un rapport au réel, au quotidien, avec sincérité. Puis ils « montent » à la capitale pour poursuivre leurs études à Paris-Malaquais dont ils seront diplômés en 2008. Ils font un stage chez l’artiste Mathieu Mercier, plutôt que chez un architecte. Avec lui, ils se frottent à la précision de l’objet, et la culture de l’exposition. Les MBL sont en rupture avec le dogme moderne, la politique des auteurs, les styles formels des œuvres de démiurges. Ils regardent du côté de l’architecture non construite, des super-architectures radicales des Italiens des années 70. Ils appartiennent à une génération en rupture économique, sociale et climatique. Une remise en cause qui les confronte à de petits projets, aux détails de l’existant, à la rénovation. Pour retrouver les qualités de ce déjà-là. En 2013, Martinez-Bart et Lafore fondent MBL architectes à Paris. En 2014, lors de la 14e Biennale d’architecture de Venise, ils « retournent notre regard » au Pavillon Belge, avec « Intérieurs. Notes et Figures » : des relevés des décors banals de maisons et d’appartements en Belgique. En 2016, à la Villa Kujoyama de Kyoto, ils étudient les folies, « l’architecture brève et explicite » comme autant d’« hypothèses d’architectures ». Cette même année, ils sont lauréats des Albums des jeunes architectes et paysagistes, du ministère de la Culture. Ils savent se placer à de drôles d’endroits pour des rencontres, aux bons moments. La mer construit En 2022, ils capitalisent leur démarche buissonnière à Bordeaux, avec une exposition conséquente à Arc-en-Rêve, « Impasse des Lilas ». Un lieu générique, il y en a 841 en France ! Ils y explorent ce territoire « ni ville ni campagne », la propriété
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Est-éthique du réemploi

    Par Lionel Blaisse, le 13 mai 2024
    Depuis vingt-cinq ans, Thierry Grundman parcourt l’Inde et l’Asie du Sud-Est afin de sourcer ces objets du quotidien – façonnés par la main de l’homme il y a des décennies, voire des siècles – conjuguant chacun l’utile et le beau. Acheté en 2004, le Domaine de Quincampoix héberge Atmosphère d’Ailleurs, sa société d’import-export d’antiquités du monde. Les beaux volumes rénovés de cet ancien relais de chasse XVIIe de la vallée de Chevreuse se prêtent à merveille pour restituer l’esprit Wabi-Sabi de cette collecte sans cesse renouvelée de pièces architecturales ou vernaculaires dont les « matières ont des rides de voyage, de nature, de lumière… de vie ». “Sauvegarder” le patrimoine ethnoculturel De son premier voyage en Inde en 1998, Thierry Grundman rapporte du Kerala un container de mobilier colonial en bois de rose et en teck et un second du Rajasthan rempli de coffres, portes, colonnes et autres éléments d’architecture issus de démolitions, alors voués au feu, la faute à la pénurie de bois et à l’inexistence d’un marché. Les acheteurs français sont par contre au rendez-vous à son retour. Il prend ainsi conscience que sa prospection – bien loin d’un quelconque pillage – permet de pérenniser des savoir-faire en voie de perdition, de prolonger leur intemporalité tout en « comblant notre désir d’ailleurs et d’émotions ». Il découvre, en effet, la beauté de l’imperfection qui peut émaner simultanément de la simplicité d’une forme modeste (Wabi) et de son usure naturelle (Sabi). Ainsi s’intéresse-t-il « aussi bien » à des plats indiens en pierre, à des tables basses en bois brulés d’Indonésie, à des céramiques thaïlandaises, à des gourdes de Mongolie, à des pièces d’archéologie sous-marine. Ses clients architectes, architectes d’intérieur, décorateurs, hôteliers et restaurateurs viennent ainsi y chercher un indispensable supplément d’âme à donner à leur projet. Aux côtés de terres cuites primitives, de mobilier en provenance des campagnes du Shanxi, d’éléments décoratifs d’un palais de maharadja ou de porcelaines de la dynastie Ming, ils peuvent aussi y découvrir des parquets massifs en bois de fer recyclant d’anciens quais maritimes ainsi que des pièces créées à partir de bois séculaires et précieux, parfois brulés, à commencer par l’orme désormais quasiment introuvable en France à cause d’un champignon. Au-delà d’un showroom. Lieu de vie et de partage, le Domaine de Quincampoix offre également 620 m2 de salles de réception pouvant être privatisées pour des séminaires et événements d’entreprises ou des mariages. Cinq chambres doubles (bien sûr meublées dans l’esprit du lieu) permettaient d’héberger invités et mariés. Depuis peu, Au bout du Verger – un gîte singulier situé juste en face du domaine – propose un espace de co-working, une cuisine partagée, une salle de jeux et sept chambres afin d’expérimenter la philosophie du Wabi-Sabi. « Ici, c’est autre chose que loin, c’est ailleurs. » 1 Jean Giono – L’iris de Suse

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