Architecture, l'esprit du lieu

Le sensationnel nouveau siège social de BIG

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Par Sipane Hoh, le 10 septembre 2025.
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© Laurian Ghinitoiu

Le siège social d’une entité est à son image. Que dire quand il s’agit d’un lieu abritant les bureaux de l’une des agences d’architecture internationales les plus convoitées ? À l’instar de sa dénomination, l’architecture ne peut être que BIG !

Il s’agit du quatrième édifice où s’installent les collaborateurs de BIG. L’agence d’architecture a beau grandir, se ramifier et se diversifier, elle garde un lien indéfectible avec Copenhague, la ville natale de son fondateur, Bjarke Ingles (Bjarke Ingels Group). C’est donc tout naturellement que le nouveau siège social du groupe choisit la capitale danoise pour s’y installer. Situé à l’extrémité de la jetée de Sundmolen, dans le quartier portuaire de Nordhavn, le QG de BIG, d’une superficie de 4 488 m², se dresse au milieu d’entrepôts et d’infrastructures maritimes. S’inspirant des bâtiments industriels et du terminal à conteneurs environnants, la bâtisse bâtiment est enveloppée d’une série de poutres structurelles surdimensionnées empilées pour former un motif en damier. L’édifice de 27 mètres de haut et de sept étages, ancré dans l’héritage industriel du port, c’est un monolithe qui allie innovation, technologie et durabilité. Après deux ans de travaux, le bâtiment abrite les 300 employés de BIG basés à Copenhague. « Chacun des aspects de LEAPP (Paysage, Ingénierie, Architecture, Produit et Planification) a été impliqué dans notre siège social, y compris la planification, la conception du produit, l’empilement très complexe des éléments en béton. En raison de la façon dont il est conçu, il ne contient qu’une seule colonne dans tout le bâtiment. Une série de granit et de marbre scandinaves sont empilés entre les poutres, et tout le reste est constitué de murs en béton reposant les uns sur les autres. Chaque étage a accès à une terrasse extérieure qui est reliée à une autre terrasse située au-dessus et en dessous. L’un des moyens de sortie implique le fait que vous pouvez descendre du toit jusqu’au rez-de-chaussée. Cela crée des vues incroyablement encadrées lorsque vous vous déplacez dans le bâtiment – parfois vous voyez un fragment du quartier de Nordhavn, parfois vous voyez un plan d’eau, parfois une vue encadrée des moulins à vent de Middelgrunden », souligne Bjarke Ingels.

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    BIG (Bjarke Ingles Group)

    Sundkaj 165

    2150, Nordhavn

    Copenhague

    Tél. : +45 7221 7227

    www.big.dk

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 61
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Une nouvelle page pour Papier Tigre

    Par Nat Lecuppre, le 5 septembre 2025
    La marque Papier Tigre tourne une page en rejoignant le groupe Exacompta, AFA, Clairefontaine, fin 2023. Créé en 2012 par Maxime Brenon et Julien Crespel, Papier Tigre a apporté un renouveau à la papeterie avec des innovations de formes, couleurs et de personnalisation. Au fil des années, Papier Tigre a développé son offre avec des accessoires de bureaux et a lancé une partie de ses produits en direct to consumer (vente directe au consommateur). En se rapprochant du groupe Exacompta, AFA, Clairefontaine, Papier Tigre doit déménager. Les bureaux et ateliers s’installent au cœur des ateliers historiques de la maison fondée en 1941, au 132, quai de Jemappes, à Paris (11e). Pour ses nouveaux espaces, Papier Tigre fait appel au Studio Boy. Une agence avec un vrai positionnement. L’agence d’architecture d’intérieur a été fondée en 2016 par Antonine Boisanté et œuvre dans le tertiaire et le résidentiel. La philosophie de Boy est d’aider les personnes afin de mieux travailler et vivre ensemble. Le fil rouge de chacun des projets est que chaque réalisation, à taille humaine, soit unique tout en mettant le confort des clients et des utilisateurs au centre. Il s’agit de réécrire l’histoire des entreprises en reprenant leurs codes et de créer des lieux adaptés aux modes de vie de chacun. L’agence avec sa démarche « Baby Boy » accompagne ses clients dans leurs démarches RSE. La seconde vie du mobilier, la réutilisation et la redistribution sont les mots d’ordre pour une conscience collective et concevoir de façon responsable. Le concept Papier Tigre. Les nouveaux bureaux comprennent des bureaux et un atelier de 200 m2. La durée de conception et de travaux a duré six mois. La mission de Studio Boy consistait à optimiser les mètres carrés et d’offrir des bureaux de 300 m2 qui reprennent les valeurs de Papier Tigre au sein d’un site industriel. Le parti pris architectural de Studio Boy est donc de mettre en amont le savoir-faire de son client. Les produits sont présentés dans les différents espaces. Son ADN se retrouve avec des codes « subliminaux » en reprenant les quadrillages, les aplats de couleur, les lignes… Des rappels du cœur de métier de Papier Tigre avec lesquels Studio Boy a joué. Studio Boy a pensé les espaces comme un atelier esprit loft. Pour une sensation de fluidité et d’espace, le rez-de-chaussée accueille un open space et une tisanière. En mezzanine se trouve un espace de réunion. Cette configuration permet à la lumière naturelle d’être omniprésente. L’atelier de fabrication est installé au rez-de-chaussée bas. Pour les matériaux, le recyclage est privilégié. On a par exemple des panneaux acoustiques en PET recyclés et des matériaux issus de plastiques de poubelles jaunes reconditionnés. Le concept met en avant la coordination et le lien (travailler plus agile, avoir une organisation de proximité, adapter les espaces à l’usage et développer les outils ad hoc). Le projet de Studio Boy est un franc succès. Avec ces nouveaux locaux, Papier Tigre écrit une nouvelle page de son histoire.
    Maison de santé de Liffol-le-Grand, Collectif studiolada
    Urbanisme

    Maison de santé de Liffol-le-Grand, un équipement nécessaire

    Par Sipane Hoh, le 13 décembre 2023
    Les architectes Éléonore Nicolas et Christophe Aubertin du Collectif Studiolada ont réalisé, à Liffol-le-Grand, un projet complexe qui se déploie en trois parties. Il en résulte une archi­tecture ancrée dans son territoire, à la fois innovante et essentielle. C’est un petit bourg français de grande renommée. En effet, la commune de Liffol-le-Grand, située dans le département des Vosges, est connue par son industrie du siège et du meuble de style. C’est donc dans un environnement rural et très caractéristique que les architectes Éléonore Nicolas et Christophe Aubertin avec Cécile Demilly comme chef de projet ont réalisé la Maison de santé. Afin de répondre à des besoins divers, cette dernière possède un programme conséquent qui regroupe quatre cabinets de médecins généralistes, un cabinet d’infirmier, un cabinet de dentiste, un autre d’ostéopathe, un cabinet de podologue, un local ADMR (réseau associatif pour service à la personne), un studio et une salle de réunion. La réalisation de la Maison de santé, souhaitée par la collectivité rurale, répond à la délicate problématique de la désertification des communes rurales, c’était donc un projet indispensable non seulement à la commune mais pour toute l’agglomération. D’ailleurs Christophe Aubertin nous raconte que le projet était lancé en 2015 car deux médecins partaient à la retraite, mais Studiolada ne pouvait pas commencer la réalisation avant de trouver les médecins volontaires, une tâche ardue qui montre la difficulté des localités rurales à attirer les emplois les plus essentiels. Aujourd’hui, la Maison de santé revit grâce à la volonté de tous les acteurs. Un joli clin d’œil à l’artisanat À Liffol-le-Grand, l’intervention du Studiolada est significative. L’ensemble, composé de trois parties vient d’entamer sa mue. Tandis que le premier bâtiment a subi une minutieuse réhabilitation, la nouvelle extension tranche avec l’existant et se pare, de la façade jusqu’au toit, d’une vêture en zinc. Les deux entités sont liées par une faille transparente où une petite allée en pierre fait le lien avec d’un côté la place d’Armes et de l’autre le parvis de l’hôtel de ville. Cependant, l’une des particularités de ce projet réside à l’intérieur où les architectes ont réalisé de grands claustras faits de lattes d’épicéa, tissées selon la technique du cannage traditionnel, séparant les salles d’attente du hall. Un joli clin d’œil à l’artisanat et au savoir-faire de la commune. Rappelons que les essences utilisées sont locales. Les architectes ont pris très à cœur la notion de durabilité en se servant de diverses variétés. « À l’agence on travaille beaucoup le bois et on aime évoquer la diversité des forêts » déclare Christophe Aubertin qui précise qu’ils affectionnent également le bois simple non transformé et les petites lattes faciles à assembler pour réaliser des claires-voies. L’ensemble, qui a été déclaré lauréat du Prix National de la Construction Bois 2022 dans la catégorie Bâtiment Public ou Tertiaire, célèbre la tradition d’un savoir-faire remarquable et dote l’agglomération d’un projet primordial.
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    Architecture un lieu

    Conjuguer vacances et travail

    Par Nat Lecuppre, le 8 mars 2024
    Le télétravail a créé un véritable tsunami dans le monde du travail. Les nouveaux modes de vie ne cessent d’évoluer. L’architecture s’adapte aux nouveaux comportements. Mais elle les anticipe également. Au fil du temps, on s’aperçoit également que les frontières et les codes entre différents secteurs s’effacent. Avec Cowoliday, on voit apparaitre un nouveau concept qui va faire des émules. Cowoliday est le premier réseau de coworking qui est installé dans des lieux de vacances. Douze centres viennent de s’ouvrir au printemps. Une expérience inédite Avec ce pas supplémentaire dans le secteur du travail, un salarié, une équipe, un indépendant peuvent s’installer dans un espace de coworking implanté en plein cœur d’un lieu de vacances. Que ce soit un gite, un camping, un hôtel ou un village de vacances, les meilleures conditions pour continuer son activité professionnelle sont garanties. Une attention est portée avec cette nouvelle tendance au bien-être et à l’équilibre vie pro et vie perso. Un atout pour les recrutements Le rapport au travail, à la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) sont privilégiés. Cowoliday est une carte supplémentaire pour attirer les talents. Le mode de travail proposé par Cowoliday recrée du lien et du sens contrairement au télétravail. Work – Chill – Work Cowoliday assure un travail isolé, des instants de loisirs et de repos dans des conditions premium avec des écrans, salles de réunion, visioconférence, internet haut débit, sécurisation, etc. Suivant un cahier des charges bien défini, les sites sont labellisés Cowoliday. Un concept innovant touristique Cowoliday permet aux professionnels du tourisme d’offrir une solution supplémentaire attrayante et d’attirer une clientèle B2B pour vivre une nouvelle expérience. Le fait de réserver un espace de travail dans un lieu de vacances permet d’assurer un taux de remplissage toute l’année, surtout pour les sites sur les plages. Cowoliday s’inscrit dans une politique de tourisme durable de proximité. Une application dédiée développée par Cowoliday permet de réserver en ligne. Tout est totalement automatisé et simplifie ainsi la gestion pour les exploitants de sites. On compte à ce jour douze sites dans les régions suivantes : Languedoc, Ardèche, Lot, Savoie, Landes, Aquitaine, Aude. D’ici à la fin de l’année, le réseau comptera plus de 30 espaces de coworking. Cowoliday, qui combine hébergement et coworking, est accessible à tous les budgets et pour toutes les durées. Il insuffle un nouvel élan au travail nomade.

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