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L’hospitality selon Michael Malapert

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Par Sipane Hoh, le 8 avril 2025.
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Le Nice Pam Hotel © Nicolas Anetson

L’architecte d’intérieur Michael Malapert, fondateur de la Maison Malapert établie à Paris, possède une multitude de références dans les projets d’hospitality. Entre des hôtels de luxe, des établissements hôteliers branchés, des boutiques-hôtels, des bars-hôtels, le choix est grand et les propositions sont toutes aussi variées.

« Il y a toujours une correspondance avec le contexte », déclare Michael Malapert. L’architecte d’intérieur qui a réalisé plusieurs hôtels aimerait continuer sa quête car « aujourd’hui, l’hôtellerie plus que jamais continue à s’ouvrir sur d’autres fonctions ». Que ce soient des voisins du quartier ou des gens venant de l’extérieur, tous aspirent à trouver dans l’hôtellerie les différentes fonctions accomplies pendant une journée entière. « L’hospitality, c’est l’accueil et la mise en relation dans un lieu de gens venant de divers horizons ; que ce soit dans l’hôtellerie de luxe ou les établissements lifestyle, c’est le même scénario. L’hôtellerie évolue, dormir n’est plus l’unique fonction proposée, il en existe d’autres comme se restaurer, travailler, faire du sport », souligne l’homme de l’art dont les intérieurs s’ancrent toujours dans le contexte et racontent une histoire qui touche leurs clients. Quelques exemples qui témoignent de la diversité des propositions de la Maison Malapert.

Le Nice Pam Hotel et son avant-goût californien.

À Nice, au 26 rue Smolett, se trouve une nouvelle adresse où l’architecte d’intérieur Michael Malapert a réalisé le Nice Pam Hotel, une enseigne lifestyle qui se caractérise par la fraîcheur de ses couleurs ainsi que son atmosphère festive. Entre la Californie et Nice, il n’y a qu’un pas, et Nice Pam Hotel l’a franchi ! C’est le lieu branché où le mode de vie niçois vient croiser celui de la Californie, proposant une expérience hors pair immersive et panachée. Il s’agit d’un établissement à l’allure très caractéristique et à la façade rosée dans une ville où la douceur de vivre attire de multiples amateurs. De l’autre côté du globe, une autre ville condense également tous ces atouts, Los Angeles.

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    Maison Malapert

    9, rue de l’Aqueduc

    75010 Paris

    Tél. : +33 (0)1 42 22 81 25

    www.maisonmalapert.com

    Nice Pam Hotel

    26, rue Smolett

    06300 Nice

    Tél. : +33 (0)4 93 89 18 88

    www.nice-pam-hotel.com

    Hotel Maison Hamelin Paris – Handwritten Collection

    10, rue de l’Amiral-Hamelin

    75116 Paris

    Tél. : +33 (0)6 58 00 23 20

    www.all.accor.com

    Boudoir des Muses Hotel

    6, rue de Saintonge

    75003 Paris

    Tél. : +33 (0)1 87 58 08 08

    www.boudoirdesmuses.com

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 59
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Le voyage sensoriel du restaurant CAAA by Pietro Catalano

    Par Sipane Hoh, le 7 mars 2025
    Situé en Suisse, à Lucerne, jouxtant la fameuse « Impulse Gallery », le restaurant CAAA by Pietro Catalano, réalisé avec habileté par l’agence d’architecture espagnole External Reference (Carmelo Zappulla), ressemble à une sculpture habitable, offrant à ses visiteurs une expérience sensible qui croise l’architecture, la technologie et la gastronomie. Le restaurant CAAA by Pietro Catalano découle de la collaboration innovante entre le chef Pietro Catalano reconnu pour ses créations gastronomiques innovantes et le savoir-faire d’External Reference. La collaboration entre l’architecte Carmello Zappulla et le chef cuisinier aux divers talents dévoile un écrin à l’architecture avant-gardiste qui offre aux usagers un beau plongeon aux confins de la gastronomie : s’inspirant des riches traditions culinaires de la région transalpine et de l’exceptionnel paysage avoisinant, External Reference a conçu un lieu qui rend hommage à la magnificence des Alpes. D’une superficie de 85 m² et pouvant accueillir jusqu’à 16 convives, la salle à manger du restaurant se caractérise par sa couleur blanche et ses traits épurés, accentués par le jeu savant des lumières chaudes. Ces dernières jouent un rôle très important dans la mise en valeur des différents mobiliers. Plus on se rapproche de l’obscurité, plus la transformation est féerique. Comme si le restaurant se réveillait grâce à l’ajustement des éclairages. La nuit tombée, l’ensemble prend ainsi les allures d’un cocon douillet au milieu des montagnes. Chaque meuble est conçu sur mesure, les chaises et les tables sont en bois de frêne, les sols en acier inoxydable, tandis que le bar du restaurant est fabriqué en verre et en marbre. Le plafond constitue l’autre curiosité qui interpelle. Dans sa recherche poussée, Externe Référence a analysé, en se servant de l’informatique, les morphologies des surfaces enneigées, afin de créer une structure qui prend forme à partir de l’étude numérique et vient tapisser convenablement le plafond. Cette investigation a donné naissance à un volume et des dimensions définis, permettant son impression 3D ultérieure. L’architecte raconte que, tel un puzzle, la surface était divisée en 63 pièces maniables, de 80 x 80 cm chacune, facilitant leur fabrication et assemblage ultérieur sur site. « Pour moi, le thème de l’intelligence artificielle est un moyen de remplacer cette capacité que les architectes ou les designers en général ont perdu, celle de dessiner à main levée. C’est un défi passionnant, car c’est un processus de pensée typiquement visuel traduit en mots qui a créé un récit que la machine peut comprendre », conclut Carmello Zappulla. Dans la phase finale, chaque pièce a été imprimée sur du bois de cellulose, un matériau recyclable obtenu à partir de résidus de déchets de bois, combinant des ingrédients naturels tels que la lignine, l’hémicellulose et la cellulose, une base d’une grande résistance qui sied parfaitement à une impression 3D de haute qualité. Rappelons que les divers éléments ont été imprimé par LAMÁQUINA, l’entreprise établie à Barcelone constituée d’une équipe de jeunes ingénieurs, chercheurs et experts en robotique. À Lucerne, l’approche pionnière d’External Reference, qui redéfinit constamment les limites de l’inventivité, croise l’univers créatif de Pietro Catalano et offre au visiteur un périple plein d’enrichissantes découvertes gustatives, olfactives et sensorielles. 
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    Rencontre avec le roi de la nature : Christophe Gautrand

    Par Nat Lecuppre, le 10 octobre 2025
    Si on a tendance à l’oublier, notre survie dépend de la nature, qui tient donc une place primordiale dans notre existence. Les architectes la placent de plus en plus au cœur de leurs concepts. Elle est inévitablement la première source d’inspiration dans l’architecture. Pour mieux l’appréhender et la comprendre, nous avons rencontré Christophe Gautrand, créateur de paysages, acteur incontournable des espaces verts et surtout intarissable sur sa passion : la nature. Architecte-paysagiste et horticulteur de formation, il explore le monde végétal avec une approche scientifique et artistique. En 2012, il a créé son agence, Christophe Gautrand & Associés, avec Benjamin Deshoulières. Découvrons-le plus en détail avec un petit entretien. Nda : Parlez-nous de votre métier et de vos sources d’inspiration. Christophe Gautrand : Mes inspirations viennent des voyages, des textures et des rencontres. Parcourir des forêts, visiter des pépinières européennes m’a permis de développer un regard sensible sur les arbres : toucher une écorce, sentir l’humus, observer la lumière filtrer dans le feuillage… Ce sont des expériences sensorielles que je retranscris autant dans mes projets paysagers que dans mes peintures, photographies et installations. Les arbres sont pour moi des personnages, des témoins silencieux du temps. À travers la rugosité de leurs écorces, l’ancrage de leurs racines, j’entretiens un dialogue tactile avec eux. Je cherche à renouveler notre regard sur les arbres, trop souvent perçus comme de simples éléments du décor urbain, pour les révéler comme des êtres sensibles et intelligents. Les forêts primaires, avec leurs géants ancestraux, et les jardins sauvages, où la nature s’exprime librement, nourrissent particulièrement mon imaginaire. Dans mes projets, je tente de restituer cet équilibre subtil entre maîtrise humaine et spontanéité végétale. Nda : Quelle place tient l’art dans votre travail ? CG : L’art est une dimension essentielle de ma démarche. À travers des collaborations avec des marques ou des institutions, je peux explorer de nouveaux formats, ouvrir des dialogues entre le végétal et d’autres univers artistiques. Avec la Maison Ruinart, nous avons travaillé à révéler les paysages cachés de son site historique de Reims, entre histoire, géologie, vignes et installations artistiques. Pour Jacques Selosse, figure iconique du champagne, j’ai conçu un jardin comestible sensible où les plantes évoquent les touches colorées d’un tableau impressionniste, cueillies chaque matin par les chefs du domaine. Ce jardin cache des oyats (jarres en terre cuite souterraines) qui sont reliées à une source naturelle pour l’alimenter en eau. Ainsi, aucun arrosage supplémentaire n’est nécessaire. À l’Hôtel Mandarin Oriental Paris, j’ai eu carte blanche pour suspendre un platane de 15 mètres de long au-dessus d’un miroir d’eau, à l’aide de la technique du Shibari (art japonais du bondage). Cette œuvre éphémère invitait à repenser le rapport au corps végétal. En 2024, pour Ruinart, j’ai conçu une série de 24 magnums personnalisés par mes dessins, et réalisé des œuvres monumentales pour habiller leurs espaces d’exposition dans les foires d’art internationales. Je développe également une collaboration avec la designer Marine Peyre autour de créations végétales inédites… Un projet à suivre ! Nda : Racontez-nous quelques-uns de vos projets marquants. CG : Le jardin du Mandarin Oriental Paris est sans doute un projet fondateur. J’y ai conçu des terrasses luxuriantes, pensées comme des
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    Delphine Maumot, une femme aux multiples talents et engagements

    Par Nat Lecuppre, le 3 octobre 2025
    L’architecte d’intérieur diplômée de l’ESAG Penninghen conçoit des espaces à l’identité forte. Sa signature réside dans l’art d’associer les matériaux et les volumes avec subtilité. Ses lieux sont colorés et les ambiances chaleureuses. Tous ses projets sont de luxe discret, intimes et remarquables. Son engagement pour la préservation de la planète lui fait privilégier les matériaux durables, naturels et intemporels en France. Depuis 2009, elle excelle dans le résidentiel. Elle imagine toujours des lieux qui offrent une expérience sensorielle où rigueur et poésie se marient. Toutefois, il lui manquait une corde à son arc. Afin de satisfaire sa passion du mobilier et pour son total épanouissement, Delphine Maumot se lance sur cette voie en ouvrant son showroom. Elle a donc décidé depuis peu de se lancer dans la création de mobilier de collection, et étend son savoir-faire dans ce domaine. Pour elle, chaque pièce magnifie l’espace. Pour sublimer ses intérieurs, elle imagine du mobilier qu’elle réalise en totale collaboration avec des artisans et artistes français. Un petit écrin scénographié. Tout récemment, l’architecte designer vient d’ouvrir un petit showroom dédié au design et au savoir-faire français. Situés au 10, rue Clairaut à Paris (17e), dans le quartier des Batignolles, les lieux sont épurés et authentiques. Les murs et les plafonds en staff sont mis en valeur par des alcôves cintrées et des arches élégantes, dont les fonds en béton texturé portent l’empreinte subtile de doigts. Les murs, en plâtre travaillé à la main, révèlent un décor artisanal d’une grande finesse. Entièrement blancs, ils se laissent sculpter par la lumière, qui en souligne chaque relief et texture. Au sol, un parquet en chêne de bois debout, évoquant le charme authentique des anciens pavés, apporte une assise chaleureuse et intemporelle à l’ensemble. Le mobilier de collection dialogue avec l’architecture d’intérieur. Une scénographie le met en scène. Le petit bijou a une superficie de 20 m2 au rez-de-chaussée. Le sous-sol de la même surface est desservi par un escalier en colimaçon et sert d’espace pour les matériaux. Les mobiliers sont valorisés dans un environnement dessiné sur mesure. Ils révèlent le travail de composition et d’équilibre des espaces. Les matériaux sélectionnés par l’architecte sont exposés aux côtés du mobilier. Delphine Maumot plonge ainsi les visiteurs et ses clients dans l’univers du design et de l’artisanat d’excellence. L’architecte est toujours en quête de collaborations avec des artisans talentueux pour révéler la richesse du travail manuel dans la marqueterie, la ferronnerie, le textile et la céramique. Pour Delphine Maumot, il n’existe pas de frontière entre l’art, l’artisanat, le design et l’agencement. Tout est question d’harmonie, de détail, d’esthétique, de sensibilité commune et de savoir-faire pour sublimer les projets. Un meuble est une œuvre. Telle une sculpture fonctionnelle, constitué de matériaux nobles, il peut être la pièce maîtresse d’un espace pensé. Des créations uniques. Inspirée par la légèreté et la fluidité des nuages, la console Cloud marie raffinement et solidité. Ses courbes douces et son plateau suspendu créent une sensation de légèreté, tout en ancrant la pièce dans une réalité matérielle grâce à

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