Urbanisme

Quand la Génération Z part à la montagne

Abonnés
Par Lionel Blaisse, le 27 décembre 2023.
Image
DR

Les services du nouveau complexe d’accueil de Mottolino Fun Mountain – l’exploitant du domaine skiable de Livigno, le « Petit Tibet italien » – ciblent les modes de consommation loisirs de la Génération Z.

En prévision des JO d’hiver 2026 dont les épreuves de snowboard et de ski acrobatique se dérouleront à Livigno, l’ancienne gare de télécabine s’est métamorphosée en un innovant complexe « phygital »1. En plus des services liés au ski, on y bénéficie d’espaces dédiés au smartworking et au coworking, d’une salle de jeux vidéo de dernière génération et d’un bar restaurant inspiré de la cuisine éthique de montagne de Norbert Niederkoffer.2

Jusqu’au bout de ses rêves

Depuis plusieurs années, cette station de haute montagne3 lombarde s’est équipée d’un Fun Park où pratiquer le ski de bosses ainsi qu’un Bike Park pour les amateurs de VTT l’été. Ses édiles ont aussi compris lors de la pandémie qu’une nouvelle communauté de travailleurs à la recherche d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et temps libre allait désormais se développer. Dans la foulée des générations précédentes ayant révolutionné les pratiques du ski alpin, ils prennent en main leurs conditions de travail mâtinées de loisirs. Le matin sur leur snowboard, l’après-midi connectés derrière leur ordinateur – ou inversement – puis soirée gourmande, arrosée et / ou festive, en « présentiel » ou en « télé-loisirs » !

Conçu par le studio LPS et aménagé par Progetto CMR, le nouveau siège de Mottelino Fun Mountain regroupe une multitude de fonctions et activités sous un même toit, à six pentes, et sur plusieurs niveaux desservis par l’escalator panoramique permettant de franchir les 12 m de dénivelé entre la route et le quai de départ des télécabines.

Le rez-de-chaussée est entièrement dédié à la pratique sportive en hébergeant la billetterie (en bonne partie digitalisée), les écoles de ski, de snowboard, de VTT et d’escalade, la boutique que complètent un service de location de matériel très performant (été comme hiver) et sa zone de stockage des plus sophistiquée.

Galerie d'images (5)
    Partagez cet article autour de vous
    Facebook
    Twitter / X
    LinkedIn
    Pinterest
    E-mail

    Mottelino Fun Mountain

    Via Bondi, 473 / a

    23041 Livigno SO

    Italia

    Tél. : +39 (0)342 970 025

    www.mottolino.com

    Studio LPS

    Via Canton, 278

    23041 Livigno SO

    Italia

    Tél. : +39 (0)342 997 549

    www.studiolps.it

    Progetto CMR

    Via Franco Russoli, 6

    20143 Milano MI

    Italia

    Tél. : +39 (0)2 584 9091

    www.progettocmr.com

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 53
    Image

    le Champ des Possibles

    Commander

    À découvrir
    Image
    Urbanisme

    Dijon s’acclimate durablement

    Par Lionel Blaisse, le 27 avril 2023
    Doublement labellisée par l’Unesco – « Ville et Pays d’art et d’histoire » en 2008 et « Climats du vignoble de Bourgogne » en 2015 –, Dijon ambitionne de devenir d’ici 2030 une ville neutre pour le climat et intelligente. Conçue par Anthony Béchu et inaugurée en mai dernier, La Cité internationale de la gastronomie et du vin (CIGV) s’inscrit dans un écoquartier tout comme l’opération Les Carrières blanches portée par Constructa dans le cadre de la requalification urbaine de la ZUP La Fontaine des Ouches. Territoire d’innovation, la métropole porte également le projet « Dijon alimentation durable ». Droit de Cité Après le sac de Langres par les Vandales au début du Ve siècle, ses évêques se réfugient temporairement à Dijon. Rattachée au duché de Bourgogne en 1016, la cité comtale devint ainsi française. En 1204, le septième duc fit bâtir dans les faubourgs de l’Ouche1 un hospice administré par les hospitaliers du Saint-Esprit. Promu hôpital général sous Louis XIV, il ne cessa de s’agrandir jusqu’en 2015, date à laquelle l’intégralité des services fut transférée au nouveau CHU François Mitterrand. Lorsqu’en 2010 l’Unesco inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité « Le repas gastronomique des Français », François Rebsamen – maire de la ville et président de la communauté d’agglomération – sollicite Anthony Béchu2 pour réfléchir à la reconversion du site et de ses abords autour de la création d’une cité internationale de la gastronomie. Deux ans plus tard, le Grand Dijon soumet avec succès son projet auprès de la Mission française pour le patrimoine et les cultures alimentaires. Mais sous la pression d’autres villes, la Mission relance une consultation qui finalement sélectionne en 2013 quatre projets « complémentaires » (Dijon, Lyon, Tours et Rungis)3. Suite à un appel à manifestation d’intérêt, Eiffage et son projet conçu par Anthony Béchu épaulé par l’architecte en chef des Monuments historiques Alain Charles Perrot sont désignés lauréats. Sur 6,5 ha, la CIGV développe 8 500 m2 de plancher se ventilant ainsi : lieux d’expositions permanentes et temporaires (1 750 m2) école internationale de cuisine et de pâtisserie Ferrandi école d’initiation du Bureau inter­professionnel des vins de Bourgogne le 1204 – centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine de Dijon (500 m2) marché gourmand dont les huit pavillons abritent commerces de bouche, bar à vins, atelier de dégustation, La Librairie gourmande, une cuisine évènementielle restaurants du groupe Epicure hôtel**** avec piscine, spa et centre de séminaires (500 places)4 incubateur Village by CA pour start-up spécialisées dans la cuisine et l’agroalimentaire multiplex Pathé (8 salles) 92 appartements5 en accession dans le cadre de la loi Malraux (dans la partie XVIIIe) Le « parc habité » de 3,5 ha parachevant l’écoquartier héberge des immeubles de logements conventionnés et trois résidences (étudiants, séniors et tourisme). Le jardin botanique de l’Arquebuse que l’on traverse pour rejoindre la gare a mis à profit sa rénovation afin de proposer un nouveau parcours végétal intitulé « Jardin des saveurs et des cépages ». Sur la Route des vins La CIGV est également le km 0 de la Route des vins de Bourgogne reliant Dijon à Santenay via
    Image
    Architecture un lieu

    L’art de Rénow..er !

    Par Nat Lecuppre, le 13 mars 2024
    L’agence d’architecture lyonnaise Rénow aborde tous ses projets avec philosophie. Emmanuelle Houel, sa créatrice et architecte, aime que chacune de ses réalisations se démarque par sa pertinence et son rendu final. Le travail de l’agence se fait toujours à quatre mains avec le client. Pour elle, ce travail de co-conception est incontournable. Rénow conçoit des projets de rénovation et d’agrandissement dans divers secteurs (tertiaire, retail, etc.). Projet CoreTechnologie Tout récemment, l’agence a livré les bureaux de CoreTechnologie, un groupe franco-allemand, éditeur de solutions logicielles personnalisées pour l’optimisation des données CAO 3D (automobiles, aéronautique, médical, robotique…). CoreTechnologie a pris un local de 500 m2, situés dans le 8e arrondissement de Lyon, pour y accueillir une trentaine de ses collaborateurs. Ses demandes étaient de faire des espaces à l’image de sa marque mais aussi des lieux conviviaux qui fidéliseraient les salariés. La qualité de vie au travail Depuis quelques années, il est difficile de recruter mais aussi de garder le personnel à longue échéance. Pour éviter un turn-over, il s’agit de porter une attention particulière à la QVT (qualité de vie au travail) qui est devenue une priorité. De nombreuses études confirment que 8 salariés sur 10 estiment que leur employeur doit prendre en compte leur bien-être mais aussi leurs conditions de travail. Il est donc important de concevoir des locaux répondant à leurs attentes. Pour Emmanuelle Houel, des ingrédients pour un succès sont la fluidité des circulations, l’apport de la lumière, optimiser les espaces et créer des lieux chaleureux avec leur propre identité. Le fil rouge dans chacune des réalisations de Rénow est la qualité de vie au travail. Chaque projet est conçu sur mesure et répond aux attentes esthétiques et fonctionnelles du client. Une équipe d’artisans qualifiés travaille avec Rénow et garantie la qualité du travail effectué. Le site Les locaux sont les anciens bureaux du géant pharmaceutique Merck. Le bâtiment, des années 1990, était devenu inadapté aux modes de travail d’aujourd’hui avec ses nombreaux bureaux fermés, ses longs couloirs, son revêtement de sol souple et ses coloris d’une autre époque. Rénow a imaginé des espaces contemporains qui favorisent les échanges, le travail informel. On trouve donc des open-space avec des postes de travail configurables selon les besoins et des bureaux fermés vitrés. Une attention particulière est portée à l’apport de luminosité. La lumière naturelle renforce la qualité de vie au travail. Une grande zone de détente avec de confortables canapés est créée. Elle invite à la détente et aux échanges informels. De petites tables basses permettent de travailler. Les couleurs sont apaisantes et les éléments design renforcent cette atmosphère inspirante. Pour une meilleure qualité de l’air, des végétaux sont mis en place. Des zones de rangement sont intégrées dans les espaces de travail afin de dégager les lieux. Avant-projet sommaire À l’origine, en APS, deux concepts d’aménagement sont proposés au client. Le premier avec un plateau divisé en deux parties et avec une zone centrale de services offrant de petits espaces collaboratifs. Cette dernière servait d’articulation entre les espaces de travail nord et sud. Les zones de bureaux fermés et d’open-space sont distinctes.
    Image
    Talents

    Marika Dru Un style, du charme et de multiples ambiances

    Par Sipane Hoh, le 11 octobre 2024
    Architecte d’intérieur, Marika Dru est la fondatrice de l’Atelier MKD, établi à Paris. Ses conceptions, qui s’inscrivent dans la durée, se caractérisent par leur grande simplicité et leurs lignes épurées. Ses réalisations intemporelles répondent avec brio aux modes de vie actuels. Marika Dru engendre des intérieurs sobres et chics teintés d’un certain classicisme, des univers aux couleurs douces où il fait bon vivre. Ses réalisations sont multiples, ses projets aboutis et ses conceptions au minimalisme recherché ne cessent de charmer. Juxtaposant avec tact le marbre et le ciment, le terrazzo et le bois, l’architecte d’intérieur, qui affectionne un mobilier très dessiné, place l’humain au cœur de sa réflexion. Parisienne de naissance et fille d’hôtelier – son père fut notamment le directeur du Plaza Athénée –, Marika Dru se spécialise dans la rénovation des beaux appartements haussmanniens. Elle nous raconte que sa sensibilité à l’architecture intérieure vient de la découverte à l’adolescence de l’œuvre de Ricardo Bofill. De même, Andrée Putman la fascine et continue à influencer la jeune femme, qui s’est inscrite à Penninghen à peine sa scolarité achevée. Plus tard, elle fait ses armes auprès de professionnels de renom comme l’architecte Pascal Desprez, GBRH, ou encore comme l’assistante de Charlotte Macaux Perelman à New York. À son retour des États-Unis en 2008, Marika Dru fonde sa propre structure, Atelier MKD, devenue depuis une référence. L’architecte d’intérieur soigne ses réalisations. Ainsi, les couloirs sans fin, les petites cuisines donnant sur la cour, les salles de bains anciennes se voient complètement métamorphosés ; à la place, de généreuses cuisines organisées autour d’îlots centraux, des salles à manger attenantes aux salons ainsi que des salles de bains qui se fondent aux dressings. Marika Dru aménage chaque pièce et repense les circulations au sein de tous les espaces ; outre leur fonctionnalité, ses ouvrages dégagent une certaine sensibilité. Même si, aujourd’hui, le nom de Marika Dru est associé à plusieurs conceptions privées, celle qui s’emploie à scénariser les intérieurs selon les désirs de ses clients s’est fait remarquer à travers ses réalisations d’espaces professionnels. Nous nous souvenons tous du fameux projet The Bureau, l’espace de coworking à l’esprit club anglais avec sa boiserie et ses matériaux luxueux où l’on travaille tout en se sentant chez soi, la conception qui a séduit tous les Parisiens, c’est bel et bien l’une des inventions savantes de l’architecte d’intérieur qui amoncelle depuis les programmes variés. Chacun des projets commerciaux de la conceptrice aux multiples talents est unique, et pour cause, sa sélection des matériaux qui apportent une écriture spécifique, comme par exemple son recours au calepinage des murs du studio de post-production Everest de medium, à travers un composite reconnu par ailleurs pour ses qualités d’isolation phonique, ou encore le cachemire utilisé pour tapisser plusieurs alcôves faisant office de présentoirs pour le showroom parisien de Gabriella Hearst, des astuces habiles qui octroient à leur créatrice une signature particulière. Marika Dru parachève actuellement l’agencement intérieur d’une fondation artistique dont l’ouverture est programmée pour 2025, conçue par l’architecte Ricardo Bofill. La fondatrice de l’Atelier MKD ne cesse

    Laisser un commentaire

    quatorze − 7 =