Architecture, l'esprit du lieu

Silvera née sous une bonne étoile

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Par Sipane Hoh, le 22 juillet 2024.
Sivera Bordeaux
Silvera Bordeaux. © Cécile Lhermitte

L’année 2023 a été pour Silvera une année riche en rebondissements. Après l’ouverture de son premier showroom à Bordeaux, son showroom à Marseille voit le jour. L’entreprise familiale soucieuse des défis environne­mentaux regarde toujours plus loin, vers l’avenir.

Silvera a été créée en 1990 sous l’élan des deux entrepreneurs Paul et Fabienne Silvera. C’est avant tout une histoire de famille qui prend forme sous une griffe, une épopée qui a commencé avec l’ouverture du premier showroom rue du Cherche-Midi, à Paris. Silvera, c’est aussi une enseigne qui a participé à la reconnaissance du design et à l’émergence en France de plusieurs jeunes éditeurs, ainsi qu’un lieu de découvertes multiples qui crée l’événement et génère des rencontres entre les acteurs du secteur. Soulignons qu’en 2000, Brigitte Silvera, l’épouse de Paul Silvera, a rejoint la société et pris en charge la direction des showrooms Poliform, Silvera Bac Gribeauval et Silvera Saint-Germain. Quant au fils de Brigitte et Paul Silvera, Ugo Silvera, il a rejoint la société familiale en 2017 et gère, entre autres, le développement de l’e-shop, les relations fournisseurs, ainsi que plusieurs showrooms dont ceux de Lyon, Marseille, Bordeaux et Londres. L’entreprise, qui se concentrait au départ sur le mobilier de bureau, a très vite élargi son offre à l’habitat. Ainsi, en pleine croissance, la société ne cesse de bouger les lignes en cultivant sa propre conception du design, elle ouvre de nouveaux showrooms à intervalles réguliers et tente de satisfaire une clientèle à la recherche de meubles singuliers de grande qualité et respectueux de l’environnement. Responsable et engagée en matière de RSE, Silvera collabore avec les plus grands noms du design mondial et soutient les talents les plus prometteurs de leur génération. Elle défend depuis trente ans la même idée, celle d’un design encourageant non seulement l’esthétisme mais aussi le confort.

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    Silvera Bordeaux

    84, rue Turenne

    33000 Bordeaux

    Tél. : +33 (0)5 64 10 04 00


    www.silvera.fr

    Silvera Marseille

    119, rue de Paradis

    13006 Marseille


    Tél. : +33 (0)4 91 33 19 10

    173, rue de Paradis

    13006 Marseille

    Tél. : +33 (0)4 91 37 68 25

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 56
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Le Studio Castille habille Guillemette Bataille

    Par Nat Lecuppre, le 20 février 2025
    Guillemette Bataille, créatrice de prêt-à-porter 100 % made in France, a lancé sa marque homonyme en 2014. Forte de son succès, elle ouvre une seconde boutique rue de Picardie à Paris. Pour concevoir cette nouvelle adresse, Guillemette Bataille fait appel au Studio Castille. Son souhait était d’avoir une boutique différente de la première, située rue de la Victoire.  C’est dans une ancienne galerie d’art dans le Marais, d’une superficie de 100 m2, que le projet des architectes Mathilde Abeel et France Lepoutre a pris naissance. Les difficultés ont été multiples. La principale fut l’absence de cloisons. Studio Castille a dû jouer d’astuces et d’ingéniosité pour installer par exemple les portants. Les cabines d’essayage ont servi d’appui pour fixer les linéaires manquants. Les murs devaient rester libres pour permettre aux miroirs de prendre place.  La créativité et l’imagination des architectes ont permis de concevoir de nombreuses zones de stockage et de démonstration sans surcharger l’espace. Tout devait être harmonieux, élégant et discret. Les collections exposées sont valorisées par des espaces de style classique et contemporain. Les lieux sont chaleureux et épurés. Différentes zones sont créées avec chacune une ambiance différente. La teinte prédominante dans ce concept est le blanc, décliné dans différentes textures et subtilités. On trouve de la faïence émaillée blanche à l’accueil, une pierre beige sur le plan du comptoir caisse, un carrelage grés cérame clair au sol, des luminaires en plâtre et coton plissé, des rideaux en lin lavé beige pour les cabines d’essayage, des tables en travertin et des murs en pierre apparente. On retrouve aisément l’ADN de la marque dans cet aménagement intérieur. Les cabines d’essayage sont tapissées en noyer et dessinées en forme d’arche. La géométrie du sol contraste avec le mobilier créé sur mesure, aux formes arrondies, qui renforce l’ambiance féminine et cocooning des lieux. Le Studio Castille a su conjuguer ces espaces empreints d’histoire avec une touche de modernité. Il a offert à Guillemette Bataille un bel écrin qui met en exergue les collections au fil des saisons.
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    Talents

    OYAPOCK ­architectes, une diversité enrichissante

    Par Sipane Hoh, le 30 juillet 2023
    Trois amis, trois collègues, trois architectes, un nom d’agence qui se réfère à un fleuve d’Amérique du Sud, plusieurs distinctions et de multiples projets. Il s’agit d’OYAPOCK, l’agence d’architecture fondée par Mathieu Garcia, Florent Descolas et Adrien Mondine où la diversité forge la douce complémentarité. Tout a commencé dans une agence d’architecture parisienne où le trio, sorti d’école d’architecture, travaillait. Une amitié puis l’envie d’exercer ensemble ont poussé les trois jeunes architectes à fonder leur agence. Leur premier projet ? Mémorable et formateur, il les a conduits au Brésil, à Rio, dans une favela où le souhait de se « confronter à autre chose » et le sentiment de « partir de rien » étaient les plus forts. C’est ainsi qu’a commencé une aventure extraordinaire, dans un environnement exotique, un nouveau savoir-faire mais surtout une autre manière de pratiquer l’architecture. Entre les matériaux recyclés, le réassemblage, la récupération, l’architecture est sortie triomphante mais empreinte d’une certaine forme d’humilité et de beaucoup de leçons. La scène musicale de Rio livrée en 2018 constitue ainsi un cas d’école qui continue à guider le travail des architectes. Entre-temps, l’agence a été lauréate, en 2015, de la session 13 du concours européen EUROPAN pour la ville de Montreuil, il fallait donc rentrer en France. Dès lors, établie dans le 11e arrondissement parisien, OYAPOCK architectes est composée de 10 personnes, c’est une équipe soudée et complémentaire où règne l’esprit de groupe et d’entraide, où les échanges entre les différentes personnes sont constants. Les projets de l’agence sont privés et publics, avec une préférence pour les matériaux naturels, durables et biosourcés mais toujours une véritable réflexion sur l’économie d’un projet. « On essaye de bien faire » conclut ainsi le trio qui, malgré les diverses difficultés du métier, garde la tête haute et l’esprit clair. Extension du lycée Pauline Roland L’agence OYAPOCK architectes vient de livrer en tant que mandataire à Chevilly-Larue l’extension du lycée Pauline Roland avec Cusy-Maraval architectes. Il s’agit d’un programme conséquent qui a été réalisé entièrement en site occupé. C’est une greffe en bois qui vient s’ajouter à l’existant sans dénaturer ce dernier. Un projet où, malgré l’aspect simple, il a fallu inventer, s’étendre sous le préau pour pouvoir apporter de la luminosité, respecter le « déjà-là » et penser à garantir un chantier sans nuisances. Un travail méticuleux et sensible qui a pu engendrer des locaux neufs en continuité par rapport à l’ancien tout en appliquant les différents principes environnementaux très chers aux architectes. Avec une superstructure en ossature bois, une impeccable acoustique, des espaces généreux et lumineux, la commune de Chevilly-Larue vient de se doter d’un lycée qui accueille 400 élèves supplémentaires dans des locaux neufs, appropriés et des classes pensées pour le bien-être des usagers. Il s’agit d’une « belle expérience » malgré un chantier qui a eu du retard à cause de la pandémie et de la crise des matériaux. L’exercice d’une greffe n’étant jamais anodin, ici, les architectes ont démontré leur maîtrise de la matière ainsi que leur savoir-faire dans une économie de moyens et en toute probité.
    Le Grand Barnum
    Architecture, l'esprit du lieu

    Le Grand Barnum un lieu, une idée et des convictions

    Par Sipane Hoh, le 30 août 2024
    C’est un lieu singulier qui consiste en un hôtel trois étoiles, conçu et réalisé dans un but exclusivement social. Il s’agit du Grand Barnum, l’hébergement qui fait vivre une expérience unique à ses visiteurs. Au sein de la métropole lyonnaise, implanté au cœur du tiers-lieu des Grandes Voisines qui consiste en l’occupation temporaire de trois ans d’un site hospitalier appartenant aux Hospices Civils de Lyon, Le Grand Barnum est une aventure humaine hors pair et à part entière. En effet, cet établissement est aussi une entreprise d’insertion qui vient en aide à des personnes en difficulté sociale et professionnelle, en les formant aux métiers de l’hôtellerie. Soulignons qu’il s’agit du premier hôtel ayant cette vocation en France. L’activité revient à la Fondation de l’Armée du Salut, créée en 2000 et remplaçant l’association éponyme datant de 1878 qui a été initiée à Londres. Le Grand Barnum est un lieu innovant aussi bien pour son emplacement que pour son idée. L’ensemble prend place au cœur de Francheville, sur le site de l’ex-hôpital Charial, et propose un concept inédit en France mêlant insertion professionnelle, développement durable et promotion de l’art hors normes. On doit le concept à madame Sophie Jansen, la directrice depuis 2016 du complexe Lyon Cité – Fondation Armée du Salut, par ailleurs détentrice d’une maîtrise en arts plastiques, très sensible à la beauté qui, selon elle, contribue au bonheur. Ce projet est donc intimement lié à l’histoire d’une personne, sa formation, mais aussi et surtout à l’opportunité du site, qui a mis gratuitement à disposition de l’Armée du Salut un étage supplémentaire. Dès lors, l’idée commence à faire son chemin et sa concrétisation est due aux subventions de la région, de l’État et de la métropole. Tandis que la maîtrise d’ouvrage a été assurée par l’architecte Serge Namysl, c’est la direction qui a accompli les achats pour tout ce qui est design et ameublement. L’hôtel se démarque par le recyclage et le réemploi de ses meubles ainsi que l’ameublement des vingt-sept chambres, qui, outre la literie et les luminaires qui sont neufs, a été chiné dans des recycleries locales et a été minutieusement rénové au sein des ateliers d’insertion de l’institution. L’atmosphère de l’hôtel pousse à la détente et la contemplation, par ici un comptoir vintage, par là un canapé confortable, plus haut un bar panoramique pour admirer les environs, des intérieurs à l’éclairage étudié, des espaces harmonieux et plaisants où les visiteurs se sentent à l’aise. Bref, un ensemble chaleureux aux prestations confortables ouvert à tous. « C’est un hôtel comme n’importe quel hôtel, on peut réserver en ligne, il est présent sur les plateformes et tout le personnel est un personnel en réinsertion encadré par des professionnels », précise Sophie Jansen. Des encadrants techniques aident ainsi le personnel en insertion à devenir qualifié sur les postes de réceptionnistes, valets et femmes de chambre. Mais le Grand Barnum n’est pas uniquement un lieu original de passage où le visiteur passe la nuit, il constitue une véritable galerie mettant l’art et les artistes en exergue. En effet, nous pouvons découvrir

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