L'événement

Willkommen in Paris* Lumière sur le design autrichien

Par Sipane Hoh, le 29 novembre 2024.
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Karawitz — MAISON-BAMBOU

Pour cette première exposition collective à Paris, six designers, architectes et ateliers autrichiens ont décidé de se réunir afin de mettre en lumière leurs créations.

Ils pourraient tous être considérés comme des « descendants » du courant artistique Wiener Werkstätte. Créée en 1903, la Wiener Werkstätte « Atelier viennois » est une association d’artistes et d’artisans fondée à Vienne, dont le but fut de produire en toute indépendance des objets décoratifs, des bâtiments, du textile, des spectacles. Issu de la Sécession viennoise (Sezessionsstil), cet atelier d’arts appliqués réunissait des architectes, des artistes et des designers, dont l’engagement premier consistait à mettre l’esthétique de la modernité à la portée de chacun, en conciliant l’artisanat et les arts majeurs. Devenu une véritable entreprise avec des ramifications internationales, elle disparaît en 1932.

À l’instar de leurs célèbres aïeuls, ils peuvent aujourd’hui concevoir et construire une maison, l’aménager, du sol au plafond. Il se sont également adaptés aux défis du XXIe siècle, privilégiant un design durable, une économie circulaire et des stratégies R, en anglais dans le texte : Reduce, Rethink, Reuse, Repair, Remanufacture…

L’exposition Lumière sur le Design autrichien s’inspire du Salon viennois Wohnen & Interieur. Sensible au thème de la conception durable, ce collectif de designers et architectes a décidé de présenter des produits ou projets qui combinent les besoins humains et préoccupations environnementales. Vous pouvez encore découvrir l’exposition aujourd’hui !

* Bienvenue à Paris

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    Willkommen in Paris*
    *Bienvenue à Paris
    Lumière sur le design autrichien

    Exposition du 27 au 29 Novembre 2024

    Ambassade d’Autriche – Section commerciale
    2e étage
    6 avenue Pierre 1er de Serbie
    75116 Paris
    Métro : Iéna

    Horaires d’ouverture de l’exposition : 10h à 18h

    À découvrir
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Covivio conçoit sa nouvelle vitrine : L’Atelier

    Par Nat Lecuppre, le 13 novembre 2024
    En rénovant un immeuble de son patrimoine historique parisien, la foncière Covivio réalise sa nouvelle vitrine et en fait son siège européen. Le bâtiment en pierre et briques est situé en plein cœur du QCA (quartier central d’affaires) parisien. Une nouvelle page d’histoire. Le site est constitué de deux bâtiments. À savoir, un immeuble rue de Madrid des années 1920 et un autre des années 1930, rue d’Édimbourg dans le VIIIe arrondissement de la capitale. L’ensemble immobilier est chargé d’histoire. Le terrain a d’abord été occupé par un collège jésuite puis par le central téléphonique signé de l’architecte Charles Giroud. En 2004, Covivio acquiert ce bien immobilier en l’achetant à Orange qui en restera locataire jusqu’en 2021. Dès 2018, Covivio souhaite capitaliser sur le potentiel et les atouts de cet ensemble avec la volonté de magnifier son patrimoine historique et lance les études avec STUDIOS Architecture. Le chantier de cette restructuration ambitieuse démarre à l’été 2021 pour s’achever deux ans et demi plus tard. Au cours du projet, Covivio décide de faire de cet ensemble d’exception son siège européen et inaugure sa nouvelle adresse de 6 500 m2 en février 2024. Pour ce projet appelé L’Atelier, plusieurs acteurs : STUDIOS Architecture pour les travaux et la réalisation architecturale du site, et Maison Sarah Lavoine pour le concept et design intérieur des lieux. Si l’on devait résumer L’Atelier, je dirais que c’est un lieu unique qui reflète le savoir-faire et les convictions de Covivio. Christophe Kullmann, Directeur Général de Covivio Les demandes du maître d’ouvrage. L’objectif pour Covivio était de réaliser sa plus belle vitrine, qui valoriserait son savoir-faire, ses valeurs, son expertise et sa culture d’entreprise. Des sessions de travail avec les collaborateurs et les architectes ont permis de cibler les attentes de chacun. L’Atelier devait devenir un lieu pour créer, se concentrer, tester, produire… Il devait également démontrer l’engagement de Covivio dans sa démarche éco-responsable et du bien-être. Le site servirait de lieu témoin pour les clients de Covivio. « Nous magnifions notre patrimoine historique avec comme objectif d’illustrer l’ensemble de nos savoir-faire. » Aurélie Auterbe, Directrice de Projets Covivio Les enjeux étaient nombreux et pas des moindres pour les deux agences d’architecture. La restructuration de ces immeubles obsolètes était un véritable challenge. Parmi les enjeux à faire évoluer : le site n’était plus adapté à la vie au bureau, la communication était inexistante entre les deux bâtiments, les hauteurs de dalles différentes (entre 2,64 et 5,15 m), présence d’amiante et de plomb et absence de certifications environnementales, d’espaces verts et de végétalisation. L’Atelier possédait beaucoup d’atouts : sa position premium dans Paris, sa configuration et son architecture atypiques et sa possibilité de créer des espaces extérieurs, de concevoir des lieux singuliers en jouant avec les grandes hauteurs sous plafond des lieux. L’ensemble possédait cependant beaucoup d’atouts par sa position premium dans Paris, ses qualités patrimoniales, la possibilité de créer des espaces extérieurs, de concevoir des lieux singuliers grâce à des volumes intérieurs généreux et une structure très flexible. Approche de STUDIOS Architecture. Une restructuration menée par STUDIOS Architecture autour de plusieurs grands enjeux : En premier, créer un socle dynamique connecté à la rue reliant les
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Home sweet home

    Par Nat Lecuppre, le 13 mars 2025
    La chaîne hôtelière B&B Hotels lance son nouveau concept B&B Home. Une version d’hospitality à long terme, engagée et communautaire. Ce concept marque la croissance du groupe. Un tourisme vertueux. La première adresse est située au cœur des Puces de Saint-Ouen à Paris. Plus exactement au 65, rue du Docteur-Bauer. L’établissement dispose de 139 chambres. Le style retenu est vintage et coloré. 31 chambres possèdent une kitchenette. Afin de proposer de longs séjours, tout est pensé pour que les hôtes se sentent comme à la maison. On trouve des espaces de travail et de détente avec une bibliothèque, une salle de jeu. Des services partagés, tels que cuisine, laverie, boutique, favorisent l’esprit de vie en communauté. On trouve également un bar et un café qui sont conviviaux et invitent aux échanges. L’écoresponsabilité fait partie de l’ADN du groupe. Celle-ci est mise au cœur du concept. Les hôtes d’aujourd’hui recherchent des expériences d’accueil engagées alliant confort et responsabilité. Un écosystème local. L’expertise des habitants de Saint-Ouen a été mise à contribution. B&B Hotels a fait appel à l’agence de design Saguez & Partners pour concevoir cette nouvelle marque en cœur de ville comme chez soi. Les trois axes de ce concept sont l’ancrage local, la durabilité et les services long stay dans un esprit créatif, joyeux et coloré. Il s’agissait de donner vie aux espaces en optimisant l’existant (bâtiments, communautés, relations). Le positionnement environnemental du groupe se traduit par le choix de matériaux recyclés et du mobilier seconde main. Le plastique est banni. Dans les chambres, le lobby, au bar et au petit-déjeuner, les contenants recyclables ou réutilisables et les produits en vrac sont mis à disposition. Sophie Donabedlan, directrice du développement durable chez B&B Hotels précise que le groupe a appuyé un écosystème de partenaires locaux pour que leurs établissements soient connectés à leur territoire. Une priorité : réinsertion et local. Le savoir-faire local est favorisé. B&B Home privilégie les associations et entreprises qui permettent de réintégrer les personnes dans le monde du travail et de mettre en amont les produits locaux. On trouve des acteurs comme Meet My Mama, La Coopérative Bio Île-de-France, Le Café Joyeux, Confitures Re-Belles… qui contribuent au succès du nouveau concept B&B Home. Meet My Mama, entreprise sociale solidaire, permet aux femmes du monde entier de vivre de leur passion, à savoir : la cuisine. Mais également aux personnes sans emploi d’apprendre et d’entreprendre dans ce secteur. La Coopérative Bio Île-de-France fournit des produits régionaux avec une démarche anti-gaspi. La Brasserie Saint-Ouen est une brasserie urbaine et distillerie éco-friendly. Le Café Joyeux emploie quant à lui des personnes en situation de handicap mental et cognitif. L’hôtel s’associe avec l’association Confitures Re-Belles, qui réinsère les personnes en difficulté en sélectionnant des fruits et légumes hors circuit. Un collectif d’artistes Graffart œuvre sur les façades de l’établissement. Les clients peuvent également participer à des animations avec des associations locales pour découvrir le quartier et se sensibiliser à l’inclusion et à la protection de l’environnement. La sobriété et la circularité sont mises en avant. L’hôtel avait pour objectif de réduire son impact environnemental
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    Urbanisme

    Arles, des racines et des ailes

    Par Lionel Blaisse, le 27 avril 2023
    Commune la plus étendue de métropole, Arles s’est vu pousser des ailes il y a 2 500 ans. Haut lieu de tourisme et de culture, elle aspire à se régénérer pour ne pas se muséifier ni se gentrifier. Avec trois espaces naturels remarquables1 à leur porte et un patrimoine architectural exceptionnel et varié ayant valu son inscription au Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, les Arlésiens disposent d’un cadre de vie et d’une qualité urbaine qu’il s’agit de valoriser. Cette revitalisation indispensable nécessite de diversifier l’activité économique et de pérenniser son développement. Une ville d’histoire(s) C’est au premier siècle avant Jésus-Christ, sous les empereurs Auguste et César, que la petite colonie installée par les Grecs dans le delta du Rhône prit son essor de cité romaine sous le nom d’Arelate (avant les marais). En témoignent plusieurs vestiges, presque tous classés Monuments historiques dès 1840 par Prosper Mérimée2 : l’amphithéâtre bâti en 90 av. J-C qui contenait plus de 20 000 spectateurs fut bien plus tard converti en arènes ; le théâtre antique – érigé concomitamment au sommet de la colline de l’Hauture mais achevé 78 ans plus tard – a hélas été dépecé en partie au XIXe ; la nécropole des Alyscamps3 le long de la Via Aurelia transformée en cimetière paléochrétien et, enfin, les thermes de Constantin du IVe dont ne subsistent que quelques ruines. Halte vénérable sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, la capitale de la Camargue et ses 20 000 habitants connurent la prospérité économique et géographique au XIIe, époque à laquelle fut construite la primatiale Saint-Trophime et son fameux cloître, chefs-d’œuvre de l’art roman provençal. La Renaissance y fut prospère, et ce jusqu’à la Révolution, la plupart des hôtels particuliers du secteur sauvegardé actuel datent d’alors. Ville de pêcheurs et de bateleurs, la révolution industrielle y fit croître sa population ouvrière tant dans ses papeteries le long du fleuve que dans sa périphérie immédiate, où la compagnie de chemins de fer PLM installa au milieu du XIXe ses ateliers méditerranéens de maintenance. Ignorée (épargnée diront les optimistes) par la « balnéarisation » des rivages languedociens et l’industrialisation de l’étang de Berre des sixties, elle perdit plus de 3 000 emplois au milieu des années 1980 avec les fermetures des Constructions métalliques de Provence, des ateliers SNCF et des papeteries. La municipalité resta un bastion communiste et socialiste jusqu’aux dernières élections, remportées par la liste menée par Patrick de Carolis, l’ancien producteur de l’émission Des racines et des ailes4 et président de France Télévisions. Les magiciens d’ose Depuis 1868, la capitale de la Camargue a bénéficié de la générosité de mécènes et artistes éclairés. Tout commence en 1863 lorsque la fille du peintre classique Jacques Réattu (1760-1833) fait don à la ville de la commanderie de Saliers et du Grand Prieuré de l’Ordre de Malte construits au XVe – devenus biens nationaux à la Révolution, rachetés par son père entre 1793 et 1822 –, de ses toiles et de sa collection de peinture. Le musée des Beaux-Arts et d’art contemporain d’Arles (Musée Réattu) y est toujours installé.

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