Architecture, l'esprit du lieu

Ilma, quand le design et le luxe « croisent »

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Par Sipane Hoh, le 14 mars 2025.
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© Mariott international

Conçue par l’agence d’architecture londonienne AD Associates en collaboration avec le concepteur d’éclairage DPA lighting consultants, le yacht Ilma atteste d’un remarquable savoir-faire artisanal ainsi que d’élégantes finitions intérieures. The Ritz-Carlton Yacht Collection dévoile ainsi le dernier-né de sa collection, larguez les amarres pour un voyage inédit !

Baptisé d’après le mot maltais signifiant « eau », Ilma est un extraordinaire yacht de 241 m, inspiré de l’esprit de Malte, offrant à ses passagers une expérience unique et inoubliable. L’ensemble se dote de spacieuses suites et leurs terrasses privées avec vue sur l’océan, mais aussi d’espaces communs intimistes favorisant échanges et rencontres. À cela s’ajoutent de nouveaux lieux comme le restaurant baptisé Beach House, ainsi qu’un immense pont-piscine qui se caractérise par ses panoramas spectaculaires. Tandis que l’architecture intérieure porte galamment la signature de l’agence AD Associates, les aménagements extérieurs témoignent de l’excellence du studio de design basé à Helsinki, Aivan. L’éclairage n’est pas en reste, il est conçu avec la plus grande méticulosité par l’agence internationalement reconnue DPA lighting consultants. Fondée par l’architecte Derek Philips en 1958, elle apporte au projet son incommensurable expertise en présentant des solutions innovantes dès la phase de conception, puis en minimisant la consommation d’énergie et l’impact sur l’environnement. Ilma est donc un condensé de bons procédés mis au service d’une clientèle enchantée. Au bord de ce super yacht, l’efficacité du système d’éclairage n’est plus à démontrer. Grâce à l’utilisation de sources lumineuses à faible consommation d’énergie, un système de contrôle de l’éclairage architectural est utilisé dans tous les espaces collectifs. Quant aux suites, elles disposent d’un système de contrôle d’éclairage préprogrammé, relié à d’autres services de chambre, pour offrir une expérience client intuitive et confortable à tout moment de la journée. Dans ce vaisseau savamment élaboré, tout est là pour nous rappeler l’île de Malte, que ce soient les palettes de couleurs, les matériaux ou encore les motifs et les œuvres d’art qui ponctuent les divers espaces, tous s’inspirent de la mythologie maltaise ainsi que du littoral, de l’histoire et de la faune indigène.

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    AD Associates

    Octagon Point, 5 Cheapside,

    London, EC2V 6AA, UK

    www.adassociates.london

    Flour Mill Dundee, 34 Commercial Street,

    Dundee, DD1 3EJ, UK

    DPA lighting consultants

    Studio 208, Langdale House,11 Marshalsea Road,

    London, SE1 1EN, UK

    Tél. : +44 (0) 20 3142 6300

    www.dpalighting.com

    Avian

    Henry Fordin katu 6 B

    00150Helsinki Finland

    info@aivan.fi

    Tél. : +358 104 236 401

    www.aivan.fi

    Chapi Chapo Design

    177 Danforth Avenue,

    Suite 200

    Toronto, ON

    M4K 1N2 Canada

    Tél. : +1 416 462 2888

    www.chapichapodesign.com

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 59
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    Palm, l’éloge du sombre

    Par Nat Lecuppre, le 19 février 2024
    Après trois années d’études et de conception, la nouvelle collection Palm voit le jour. Elle est signée de l’architecte, urbaniste et designer français Jean-Michel Wilmotte et éditée par la marque de mobilier haut de gamme stambouliote Parla. Palm. La collection est une ode à l’obscurité mise en lumière par le talent de chaque protagoniste. Elle est le fruit d’une seconde collaboration entre Parla et l’architecte. Ce dernier avait découvert le talent de la maison lors d’un projet hôtelier où le mobilier devait se fondre dans son environnement naturel. Parla est une entreprise familiale gérée par la troisième génération. Depuis 1910, elle s’impose comme l’un des leaders du mobilier sur mesure et haut de gamme dans les secteurs du résidentiel, de l’hôtellerie et du tertiaire. La griffe de l’architecte designer. Jean-Michel Wilmotte souhaitait un mobilier qui conjuguerait à la perfection forme et fonction, raffinement et légèreté, mais avec un usage mixte pour intérieur et extérieur. Destiné aux prescripteurs du tertiaire, cette déclinaison de mobilier conçue par l’architecte marie jeux d’ombre et de lumière. Les lignes sobres rythment l’espace. La finition satinée contemporaine qui invite au toucher, alliée à la structure métal rappelant l’environnement minéral, contraste avec le côté doux et velouté des accoudoirs en bois. Les textiles quant à eux subliment le design des coussins. Sept couleurs, codes de l’agence et du langage de Jean-Michel Wilmotte, sont proposées : noir, gris anthracite, bleu profond, vert olive, bordeaux, kraft et blanc. Ces coloris s’harmonisent avec les matériaux nobles utilisés. Palm interprète à la perfection l’art traditionnel artisanal de Parla qui se perpétue au fil des générations et qui s’allie des technologies de pointe dans le travail du bois, du métal et de la tapisserie. Palm incarne dans ses moindres détails le travail minutieux de l’architecte. La collection Palm propose trois gammes : Regular, Comfort et Lounge. Toutes sont dotées d’un cadre en métal texturé. Les coussins offrent beaucoup de flexibilité. Ils sont aimantés et déhoussables tout en étant confortables. Une version extérieure et intérieure. Pour l’extérieur, le tissu sélectionné est résistant à l’eau. Des variantes existent avec des accoudoirs en bois massif Iroko ou gainés de cuir. Une infinité de combinaisons est mise à disposition des prescripteurs pour des créations sur mesure. Les finitions et les matières sont multiples. Palm conforte l’expertise de Parla, qui collabore avec des architectes et des designers de renom. Chacune de ses collections sont reconnues mondialement pour sa qualité et son savoir-faire. Palm reprend tous les fondamentaux du design. À savoir, lignes pures, élégance discrète, matériaux nobles et chaleureux, finitions parfaites… Une collection qui va en séduire beaucoup.
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    Urbanisme

    De Tours à Saint-Paterne, la Belle Équipe

    Par Anne-Marie Fèvre, le 8 novembre 2023
    Une résidence étudiante tourangelle est aménagée avec du mobilier recyclé dans les villages du Pays de Racan. Une manière collective et réjouissante de récréer du beau à partir de délaissés. Comment s’est inventé le projet Habiter Surcyclé qui relie la ville de Tours et des villages alentour du pays de Racan (Indre-et-Loire) ? Tout s’est cristallisé à Tours, berceau du compagnonnage. En 2021, se projette la transformation de la Poste Grammont – de style années cinquante, désaffectée depuis dix ans – en résidence étudiante de 21 logements. C’est une habitation « inclusive » qui comprendra aussi des logements pour 6 autistes, accompagnés par l’association ALVA. Il y aura deux entrées séparées, des espaces communs de vie et de travail partagés pour les étudiants, une laverie, un local vélo, un jardin, un parking. Cette réhabilitation (le budget avoisine les 3,5 millions d’euros) aimerait réanimer, telle un signal, un quartier plutôt délaissé. Livraison prévue en juillet et septembre 2023. L’opération est menée par le promoteur social Ligeris dirigé par Pierre Rochery, la maîtrise d’ouvrage est assurée par la mairie de Tours, la maîtrise d’œuvre est revenue après concours à l’agence tourangelle Architectes RVL. Tout le monde est d’accord pour valoriser ce beau vestige des années cinquante. « On ne voulait pas y créer du standard, explique l’architecte Jean-Charles Liddell (RVL), mais plutôt de l’hybride. En gardant des éléments du passé comme le bandeau des trois baies dans l’angle, les ferronneries, les verreries, les couleurs, en mettant en valeur la cage d’escalier existante. En les mariant avec des signes plus contemporains : une coursive, une petite maison sur le toit, des matériaux comme l’inox, une touche de bleu dans le hall ». 1,7 million de tonnes de mobilier sont jetées en France tous les ans. Le bois a pris 30 % en un an. Ne pas récupérer des pièces destinées à la destruction serait impensable Régine Charvet-Pello Mais une question s’est posée : comment meubler les logements dans le même esprit ? Avec de l’équipement générique sans âme ? Et si on utilisait des meubles de récupération ? Cette démarche est portée par l’élue verte Marie Quinton, le promoteur et l’architecte. La designeuse Régine Charvet-Pello (RCP Design Global) est très vite ralliée à la cause, elle qui a déjà assuré le design des tramways de Tours. En plus, elle a de l’expérience en matière de réemploi. L’association Valesens, Innovation, design, sensoriel qu’elle anime a organisé une résidence d’un jeune designer dans la recyclerie de Saint-Antoine-du-Rocher, gérée par TRI 37, dans la communauté de communes de Gatine Racan. Naît Habiter surcyclé, une collection de mobilier re-designé avec le personnel en réinsertion. Ils forment La Belle Équipe, leurs réalisations sont exposées et séduisent. Pour la résidence étudiante, il est donc décidé de créer de la même manière 200 meubles de récupération. Régine Charvet-Pello entend « innover, proposer une autre manière d’habiter moins standardisée aux étudiants, avec des meubles au style unique mais tous différents ». Elle ajoute : « 1,7 million de tonnes de mobilier sont jetées en France tous les ans. Le bois a pris 30 % en un an. Ne pas récupérer
    Maison de santé de Liffol-le-Grand, Collectif studiolada
    Urbanisme

    Maison de santé de Liffol-le-Grand, un équipement nécessaire

    Par Sipane Hoh, le 13 décembre 2023
    Les architectes Éléonore Nicolas et Christophe Aubertin du Collectif Studiolada ont réalisé, à Liffol-le-Grand, un projet complexe qui se déploie en trois parties. Il en résulte une archi­tecture ancrée dans son territoire, à la fois innovante et essentielle. C’est un petit bourg français de grande renommée. En effet, la commune de Liffol-le-Grand, située dans le département des Vosges, est connue par son industrie du siège et du meuble de style. C’est donc dans un environnement rural et très caractéristique que les architectes Éléonore Nicolas et Christophe Aubertin avec Cécile Demilly comme chef de projet ont réalisé la Maison de santé. Afin de répondre à des besoins divers, cette dernière possède un programme conséquent qui regroupe quatre cabinets de médecins généralistes, un cabinet d’infirmier, un cabinet de dentiste, un autre d’ostéopathe, un cabinet de podologue, un local ADMR (réseau associatif pour service à la personne), un studio et une salle de réunion. La réalisation de la Maison de santé, souhaitée par la collectivité rurale, répond à la délicate problématique de la désertification des communes rurales, c’était donc un projet indispensable non seulement à la commune mais pour toute l’agglomération. D’ailleurs Christophe Aubertin nous raconte que le projet était lancé en 2015 car deux médecins partaient à la retraite, mais Studiolada ne pouvait pas commencer la réalisation avant de trouver les médecins volontaires, une tâche ardue qui montre la difficulté des localités rurales à attirer les emplois les plus essentiels. Aujourd’hui, la Maison de santé revit grâce à la volonté de tous les acteurs. Un joli clin d’œil à l’artisanat À Liffol-le-Grand, l’intervention du Studiolada est significative. L’ensemble, composé de trois parties vient d’entamer sa mue. Tandis que le premier bâtiment a subi une minutieuse réhabilitation, la nouvelle extension tranche avec l’existant et se pare, de la façade jusqu’au toit, d’une vêture en zinc. Les deux entités sont liées par une faille transparente où une petite allée en pierre fait le lien avec d’un côté la place d’Armes et de l’autre le parvis de l’hôtel de ville. Cependant, l’une des particularités de ce projet réside à l’intérieur où les architectes ont réalisé de grands claustras faits de lattes d’épicéa, tissées selon la technique du cannage traditionnel, séparant les salles d’attente du hall. Un joli clin d’œil à l’artisanat et au savoir-faire de la commune. Rappelons que les essences utilisées sont locales. Les architectes ont pris très à cœur la notion de durabilité en se servant de diverses variétés. « À l’agence on travaille beaucoup le bois et on aime évoquer la diversité des forêts » déclare Christophe Aubertin qui précise qu’ils affectionnent également le bois simple non transformé et les petites lattes faciles à assembler pour réaliser des claires-voies. L’ensemble, qui a été déclaré lauréat du Prix National de la Construction Bois 2022 dans la catégorie Bâtiment Public ou Tertiaire, célèbre la tradition d’un savoir-faire remarquable et dote l’agglomération d’un projet primordial.

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